À Lormont les habitants coopèrent avec la police pour veiller à leur sécurité


Lucy Moreau
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 02/07/2014 PAR Lucy Moreau

C’est au sein d’une zone pavillonnaire aux allures paisibles, entre le coteau des hirondelles et l’impasse des potiers de Lormont que l’idée a émergé chez deux habitants en décembre dernier. Jean-Paul Folletti et Stéphanie Micouleau, deux résidents lormontais à l’origine de l’initiative ont écrit à la mairie au début de l’année. Six mois plus tard, les voilà habitants référents en charge de centraliser les informations et d’être l’intermédiaire entre les habitants et la police. Non que ce quartier soit des plus visités, « 10 cambriolages en 20 ans » selon le maire Jean Touzeau, « cette initiative a pour but de transformer ce sentiment d’insécurité en quiétude » de la part des Lormontais qui aux dernières élections ont  tout de même voté à plus de 21% pour le front national…

La police, présente lors de la signature du protocole, n’a pas manqué de souligner son « besoin d’être informée quant aux incivilités dans leur quartier », et en retour la police avertira les citoyens dans une optique de vigilance renforcée. « Être informé qu’un voisin s’est fait cambrioler, c’est augmenter les chances de ne pas l’être à son tour… » a indiqué le commissaire William Lliso.

Jean-Paul Folletti, habitant référent de l'impasse des Potiers et Stéphanie Micouleau, habitante référente suppléanteConcrètement quel rôle vont avoir les habitants ?Le prefet Michel Delpuech a tenu à mettre en garde devant des critiques récurrentes : « parfois ces initiatives sont mal comprises, il ne s’agit pas de déléguer notre fonction, ni de transformer les lormontais et lormontaises en cow-boys. » Concrètement le protocole met en avant deux fonctions précises que revêtiront les habitants référents : l’esprit civique, en s’intéressant à ce qu’il se passe autour d’eux. « C’est-à-dire venir en aide aux uns et aux autres en signalant grâce au 17, des choses bizarres au milieu de la nuit ou des allers et venues suspectes par exemple » a indiqué le préfet de la république. Mais c’est aussi un renforcement du lien entre les forces de l’ordre et la population pour une meilleure remontée de l’information.  Pour signaler ce dispositif, des panneaux ont été installé en amont et en aval du quartier. « Les panneaux « voisins vigilants » peuvent déjà dissuader les malfrats » explique Jean-Paul Folletti habitant référent de l’impasse des Potiers.

Attention , « il ne faut pas non plus être paranoïaque » a averti William Lliso qui précise que « la situation girondine est plutôt un havre de paix » contrairement aux autres lieux où ce commissaire a exercé auparavant. « Le protocole sera à l’essai pendant deux ans » a précisé l’adjoint au maire Bernard Rivaillé, « nous ferons un bilan avec eux d’ici six mois, et si cette expérience s’avère efficace, nous la déploierons dans le vieux bourg… »

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