Bordeaux rive droite : le « projet CMH », collectif et solidaire pour l’art contemporain


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 11/03/2010 PAR Solène MÉRIC

Pour Simon Wells, designer anglais à l’initiative du projet, le lieu est « parfait » pour le projet. Avec une surface proche des 900 mètres carrés, le bâtiment dispose également de grands volumes. Ce projet, officiellement lancé le 1er janvier 2010, peut donc accueillir un grand nombre d’ateliers polyvalents, tout en permettant un accès pour des camions ou du matériel industriel imposant. Avec son espace vitrine, la démarche est aussi visible par les passants, de quoi attirer l’œil sur les expositions qui y sont organisées tout en permettant à « la ville de voir l’évolution de l’art et de la création ».

Fusion entre art et artisanat
L’esprit CMH : aider des personnes, qui, malgré un investissement fort dans leur art ou leur artisanat, ne parviennent pas à en vivre. Mais, pour pouvoir prétendre à la location à bas prix d’un atelier au sein de ce grand bâtiment, les artistes et artisans doivent avoir en eux la fibre « du collectif et du partage ». Le projet CMH est en effet conçu comme « un carrefour où artistes et artisans partagent connaissances, savoir faire, outils et matériaux ». Une fusion entre art et artisanat, prétexte à l’évolution des capacités techniques mais aussi de l’identité artistique de ses membres.

Un « atelier « communautaire » »Le face à face avec l'art contemporain. Ici une toile de Pascale Vergeron.
Pour Simon « les membres du collectif doivent être investis dans leur art mais aussi dans le projet CMH et sa dimension collective ». Au-delà de la location d’un atelier de 6 mois à 4 ans maximum, ce collectif leur ouvre les portes d’un réseau de fournisseurs, de contacts artistiques et administratifs, mais leur donne aussi une plus grande visibilité en termes de clientèle.
Patrice Caminade maroquinier créateur, membre de CMH le confirme : avant d’avoir son atelier au sein du projet CMH, « je travaillais chez moi, un peu à l’étroit dans mon appartement et sans réelle visibilité. Désormais, j’ai un atelier « à moi » et je suis plus visible. » Il approuve vraiment « cette idée d’atelier « communautaire » ». Mettre en commun des compétences, « c’est très motivant et ça éveille la créativité. Pour moi qui n’est pas de formation artistique, c’est aussi très valorisant que d’avoir, sur mon travail, le regard extérieur de personnes formées à l’artistique et au design ».

Un parfait modèle d' »économie créative »
Mais, le projet CMH ce n’est pas « que » ça. En parfait modèle de ce que peut-être la fameuse « économie créative », Simon souhaite que le projet, qui fonctionne sans l’aide d’aucune subvention, s’intègre dans la communauté, tant sur le plan économique que social. Un des aspects de cette intégration est le soutien à un certain nombre d’initiatives qui « diversifient un peu l’image « Vin et Patrimoine » de la ville de Bordeaux ».Par exemple que le tourisme fluvial ou le potentiel créatif de la ville dans le domaine de l’art et du design contemporain. Pour avoir un aperçu de cette créativité, rendez-vous vite à la première exposition organisée au CMH… Il en est prévu quatre par an, une par saison.

Solène Méric

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