Communauté Urbaine de Bordeaux : une rentrée sous le signe de l’eau


Isabelle Camus
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 26/08/2011 PAR Isabelle Camus

Cellule de crise pour la Communauté Urbaine de Bordeaux et la Lyonnaise des Eaux, le dossier de l’eau est au coeur de cette rentrée 2011. Confrontées à une pollution déclarée à priori minime pour la santé, les deux parties réfléchissent de concert au moyen de traiter les eaux contaminées.

Un forage de 17 mètres
Pour compenser les manques d’eau potable, la CUB et la Lyonnaise des eaux ont effectué un nouveau forage sur le site de Cap de Bos, à Saint-Médard-en-Jalles, en amont de la zone contaminée. Le forage de 17m de profondeur, actuellement achevé, va chercher une eau de « 20 millions d’années d’âge », dans la nappe du miocène. Une nouveau lieu de captage qui devrait produire 500 à 600m3 d’eau par heure, et qui devrait entrer en service début septembre, pour alimenter le réseau jusqu’au centre de Bordeaux. Coût de cette nouvelle station : 300 000 euros. Parer au plus pressé est une chose, il faut également gérer ce qui s’est passé. Une usine de traitement sur les sites de Thil et de Gamarde pour débarrasser l’eau des traces de perchlorate d’ammonium est à l’étude. Des investissements qui ont un coût et que le pollueur pourrait avoir à supporter en partie. Vincent Feltesse, le président de la CUB, va d’ailleurs porter plainte contre l’usine visée, SME (aéronautique et défense) une filiale de Safran qui pour l’instant joue le silence radio.

Un expert en eau et un système anti-inondation
Côté mise en régie du réseau, Vincent Feltesse a fait appel à un expert : Nicolas Gendreau. Directeur général adjoint à Eau de Paris, en charge de la production et de la distribution, ce dernier devrait arriver à la CUB en septembre, pour prendre ses fonctions de directeur de l’eau. D’autre part, suite à l’orage mémorable qui a éclaté sur Bordeaux, le 2 août dernier, le président de la CUB a évoqué l’efficacité du système anti-inondation, Ramsès, mis en place par la CUB : plus de 2 000 kms de collecteurs d’eau pluviale, 130 bassins de stockage des eaux de pluie, 60 stations de pompage… Un dispositif qui a su gérer les 40 à 60 millimètres d’eau tombés en une heure, soit ce qui tombe généralement en un mois. Un volume d’eau ayant rempli d’emblée tous les bassins de stockage répartis sur toute l’agglomération. Sans lui, l’eau aurait gonflé la Garonne qui connaissait, ce jour-là, un très fort coefficient de marée. On imagine le scénario… « Des investissements lourds dont l’intêret a été démontré et qui devraient être renforcés par la future station Louis Fargue, à Bacalan. « Un chantier XXL », qui se veut exemplaire sur le terrain du développement durable, au coût de 96 millions d’euros. Débuté il y a 26 mois, sa fin est prévue dans une trentaine de mois. Mais la station sera dores et déjà capable de traiter les eaux usées tant qu’il ne pleut pas, ce que l’on appelle les débits « de temps sec », dès la fin de l’année.

photo : droits réservés

Isabelle Camus


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