L’eau de la communauté urbaine de Bordeaux est-elle polluée ?


Vedura
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 19/07/2011 PAR Nicolas César

« Ce que l’on nous dit, c’est qu’il y a des traces de perchlorate d’ammonium que l’on a retrouvé dans certains captages, notamment sur la zone de Saint Médard, dans la galerie de Caupian notamment, aux sources de Gamarde, de Thil », explique Gérard Chausset, vice président de la CUB et président du groupe EELV à la CUB. Des taux de 30 microgrammes par litre auraient été relevés dans des zones de captage polluées par une ancienne poudrerie en cours de cession par l’Etat au groupe Safran. « Par précaution, les captages ont été arrêtés et aujourd’hui la Communauté urbaine, et la Lyonnaise des eaux son exploitant, procèdent à un mélange des eaux pour diluer le perchlorate, pour éviter tout risque sanitaire », indique l’élu. Selon lui, l’arrêt d’exploitation représenterait près de 25% des ressources en eau potable de la Cub. EELV demande donc au préfet de faire sans délais une inspection de l’ensemble des sites classés dangereux pour voir quels sont ces types de pollution.

Des poursuites judiciaires
EELV assure dans un communiqué que dans cet établissement du groupe Safran, « le perchlorate d’ammonium est utilisé depuis plus d’un siècle (pour la fabrication de missiles, carburant, fusées et aujourd’hui airbags). Cette pollution durerait depuis plusieurs années. »  « Cette substance difficile à éliminer a un impact sur la santé car elle peut inhiber l’assimilation de l’iode, par la glande thyroïde entraînant une hypothyroïdie », indiquent-ils. Il n’existe pas de norme actuellement mais, pour EELV, « le ministère de la Santé va fixer un taux admissible de cette substance dans les prochains jours qui devrait être de 15 microgrammes (1g) par litre pour les adultes et un ou quatre 1g/l pour les nourrissons ». La Commission locale de l’eau (CLE), regroupant élus et associations, a été informée de ces taux anormalement élevés le 11 juillet. La CLE se réunit jeudi. Les écologistes demandent qu’une expertise environnementale de la zone et des milieux naturels concernés soit effectuée par les services de l’Etat sous le contrôle de la CLE et que des suites judiciaires soient engagées par la Cub à l’encontre des responsables. Une affaire, qui va désormais suivie de très près par les écologistes, mais aussi par la population.

                                                                                                                          Nicolas César

Crédit photo : Vedura

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