Quand une boutique SNCF ferme… l’exemple de celle de Lormont (Gironde)


Ombeline de Fournoux
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Temps de lecture 1 min

Publication PUBLIÉ LE 23/10/2013 PAR Ombeline Defournoux

 “Les habitudes de consommation des usagers ont changé et la SNCF doit s’adapter à ces évolutions”, explique Ludovic Filio, chargé de presse de l’entreprise.  Aujourd’hui, les voyageurs font leur étude de marché, regardent les offres, comparent et  achètent très souvent leurs billets sur internet. La boutique de Lormont par exemple connait depuis 2008, une diminution de 36% de ses transactions. Face à cette baisse de la fréquentation et la perte du chiffre d’affaires qui en découle, la SNCF est contrainte de se réorganiser en interne. Selon Monsieur Filio, la fermeture du magasin n’entrainera pas de licenciement. Les trois postes seront réaménagés à Bordeaux ou dans la CUB. Une décision contestéeSamedi 19 octobre au matin, près de 250 personnes se sont rassemblées sur le parking du centre commercial de Lormont pour protester contre la fermeture prochaine de la boutique SNCF. Des élus locaux dont Jean Touzeau le maire de Lormont, mais aussi des citoyens, des associations, des cheminots ont fait signer une pétition qui compte près de 4000 signatures.

Laurent Jicquel, cheminot et président de l’association LCDB ne cache pas sa colère: “Il s’agit de la dernière boutique SNCF de la rive droite! Nous sommes plus de 124 000 clients potentiels répartis sur les onze communes de la rive droite de la CUB. Par ailleurs, le contact humain, les conseils mais aussi le service après-vente ne seront plus assurés si la boutique ferme. La SNCF doit être un service public de qualité et de proximité.

Les usagers devront alors se rendre à la boutique SNCF de la rue Sainte Catherine à Bordeaux, acheter leur billet à la gare de Bordeaux Saint Jean ou faire leurs achats sur internet. Nicolas, la vingtaine, habite Artigues-prés-Bordeaux et prend le train deux fois par semaine: »J’ai l’habitude de venir acheter mes billets ici, c’est plus pratique. Si la boutique ferme, ce sera plus compliqué mais je continuerai à prendre le train! ».

Cette décision de rentabilité en temps de crise n’obtient pas le consentement de tous. La mobilisation continue.

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