La CUB et la Chambre d’Agriculture de Gironde réunies pour défendre l’agriculture de proximité


Bérénice Robert
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 30/06/2011 PAR Bérénice Robert

La rencontre a débuté par une visite de l’exploitation, durant laquelle M. Moulon a fait part de ses difficultés notamment pour écouler sa production de lait mais aussi face à la sécheresse qui sévit depuis plusieurs mois. Elle causerait pour le département un manque à gagner de dix millions d’euros, et l’exploitant déplore également l’absence de geste de la part du gouvernement, qui aurait pu prendre la forme d’un ajournement des emprunts de l’année mais qui n’a pas été fait.

Une convention en projet entre la CUB et la Chambre d’Agriculture d’Aquitaine 

Après ce petit tour du propriétaire, les invités prennent place autour d’une table pour évoquer plus en profondeur les sujets qui les rassemblent en cette matinée ensoleillée. Vincent Feltesse rappelle tout d’abord l’intérêt croissant de la CUB pour l’agriculture de proximité (aussi appelée agriculture périurbaine), sujet selon lui « éminemment sympathique mais qui représente énormément de travail ». C’est de cet attrait qu’est venue l’idée de mettre en place une convention entre la Chambre d’Agriculture de Gironde et la CUB, qui a pour objectif de « redynamiser l’agriculture périurbaine ». Mais « on ne peut pas pérenniser l’agriculture sans une stratégie foncière à long terme », précise Bernard Artigue. C’est pour cela que cette convention passerait également par un gros travail sur sur les espaces non cultivés, « énorme champ d’investigation », selon un des intervenants. Elle viserait également à sensibiliser les habitants ainsi que les collectivités territoriales sur l’agriculture.

Un abattoir de proximité bientôt implanté sur la CUB ?

Le deuxième projet à l’ordre du jour était la création d’un abattoir de proximité sur le territoire de la CUB, un projet crucial pour la survie de l’agriculture de proximité comme le rappelle Bernard Artigue. « On s’aperçoit qu’à chaque fois qu’un abattoir de proximité disparaît, l’agriculture de proximité disparaît également », précise-t-il. Un dossier porté par le Groupement des Eleveurs de Gironde qui piétine un peu, alors que le chantier de modernisation de l’abattoir de Bazas (qui suffirait pour certains) avance bien. Selon Vincent Feltesse, la CUB a une position bien claire sur le sujet : elle est prête à mettre des fonds de concours financier, mais n’ira pas sur le fonctionnement. L’abattoir, véritable « pari sur l’avenir » pour Bernard Artigue, devrait (s’il voit le jour) être implanté sur un terrain du côté de Bègles, pour un coût total de deux millions d’euros, pris en charge à 20% par les collectivités territoriales, à 20% par le Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural, le GEG étant d’accord pour financer le reste.

Bérénice Robert

Crédit photo : Bérénice Robert, Aqui!


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