La CUB face à la crise: « pas d’arbitrages à la hache » mais un plan d’urgence mobilité


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 25/10/2012 PAR Solène MÉRIC

Vincent Feltesse l’avait promis lors de la remise du rapport final du Grenelle des mobilités aux élus: «nous allons poursuivre et accélérer ce travail et voir comment se saisir concrètement de ces nombreuses recommandations». Dont acte en conférence de presse ce jeudi matin, le Président de la CUB propose 3 mois de réflexion au côté de la Région, du département, de l’Etat, et des acteurs économiques pour la mise en œuvre d’un Plan d’urgence mobilité. L’idée, est de sortir de toutes ces réflexions, «quelque chose d’opérationnel».  «Il a fallu 25 ans pour construire la rocade, cela fait 15 ans que la question du grand contournement ressort régulièrement, maintenant la question se pose de nouveau quand on n’a plus d’argent… ».
Pour autant, Vincent Feltesse dit vouloir «passer des discours aux actes ». Mais, pour l’heure, pas de grandes infrastructures, pas de mise à 2x 3 voies généralisée sur l’ensemble de la rocade, mais toute «une batterie de mesures concrètes» pour sortir l’agglomération de Bordeaux de son engorgement quotidien. Son idée : lancer un «new deal des mobilités», autrement dit «oui, le plan comportera quelques travaux sur les infrastructures, mais il faudra aussi avancer sur la révolution culturelle de la mobilité, sinon on y arrivera pas» prévient-il. Parmi les leviers évoqués : utilisation des parkings de rabattement par les poids lourds dans les périodes de fort flux, amélioration de l’information du trafic, décalage des horaires d’embauches… Du coté des infrastructures, Vincent Feltesse s’interroge par exemple sur l’utilité de la piste cyclable du pont François Mitterrand. Très peu utilisée ne pourrait-elle pas être transformé en voie de dégagement en cas d’accident sur le pont? Autant d’idées à creuser et à analyser, aussi, au regard de leurs coûts.

Eviter le « stop and go »

Et pour cause, ce plan d’urgence des mobilités fait partie des cinq dossiers présentés comme «sensibles» par le Président de la CUB au regard du PPI 2013-2017. Celui-ci vient de voir son budget principal passer de 1,9Md € à 1,3Md€, « en consensus avec l’ensemble des groupes » précise Vincent Feltesse. Un rabotage qui permet à la CUB de ne pas dépasser son délai de désendettement de 7 ans tout en maintenant ses grands engagements et notamment « une augmentation du budget logement de 33% », assure son Président.
Pour autant, concernant le risque inondation, la politique foncière, la politique nature, le Schéma Directeur d’Orientation des Déplacements Métropolitains et le plan d’urgence des mobilités, Vincent Feltesse donne à ses services jusqu’à l’été 2013 pour «rebalayer l’ensemble des opérations» et ainsi tenter de dégager de nouvelles marges de manœuvre. Au final une sorte de PPI transitoire permettant selon lui, « d’éviter la politique du « stop and go » avec des arbitrages à la hache qui remettraient tout en cause».

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