La CUB impulse un « Grenelle des Mobilités » pour faire changer les mentalités et décongestionner le Grand Bordeaux


Isabelle Camus
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 03/12/2011 PAR Isabelle Camus

« Soixante six minutes, c’est le temps moyen quotidien que passe un habitant dans les transports pour un budget temps/transport constant » annonce Jean-Marc Offner, directeur général d’A-Urba, l’agence d’urbanisme de la CUB qui va réguler le Grenelle des mobilités. On évalue à 1% la part modale gagnée par les transports grâce au tramway. Ce qui est à la fois peu et beaucoup, avec 25 % d’usagers en plus ». Cause majeur de ce Grenelle, le grand contournement autoroutier, objet de moultes passions soulevées il y a quelque temps par Alain Juppé, n’a en tout cas, à aucun moment, été présenté comme la solution miracle à la congestion de l’agglomération bordelaise et de sa rocade.

Consensus autour d’un mix des mobilités
Le consensus est de mise entre toutes les autorités en présence. « Penser les usages de la voiture, envisager d’autres solutions et se pencher sur toutes les technologies de gestion de mode de circulation »  propose le maire de Bordeaux en évoquant les deux nouveaux ponts, l’amélioration du TBC, les efforts du bus et les futures navettes fluviales. Avec trois nouvelles lignes de TGV, d’ici 2020, qui placeront l’agglomération bordelaise dans une  gabarit européen. Un fret ferroviaire pour lequel, s’il n’est pas une grande réussite, un projet d’étude de grand contournement ferroviaire est prévu par RFF en début d’année ». Pour le préfet  : »la priorité est le report modal. Il faut favoriser les structures existantes ». Densifier et modifier ses choix étant les mots clefs d’une politique à appliquer, car à défaut, prévient ce dernier » il faudra se lancer dans des équipements d’infrastructures hors de portée ». « D’une affaire de techniciens, c’est devenu une affaire de citoyens » souligne Gilles Savary en évoquant  les habitants de Blaye, qui se lèvent à 5h du matin pour aller travailler et affirmant qu’il est plus facile de prendre l’avion à Bergerac qu’à Bordeaux ». Problématique de cet étalement urbain chronophage, énergivore et polluant qui demande, comme le constate Alain Rousset de mieux organiser logements et urbanisme et qui revendique une compétence logements aux intercommunalités. Avec juste six mois devant lui, Vincent Feltesse « n’a même pas peur ! ». Six collèges représentatifs : Etat, collectivités locales, employeurs, salariés, monde associatif et dernier groupe composé d’experts, d’universitaires et d’acteurs techniques vont plancher pour s’efforcer de co-construire un mode de vie plus fluide où se déplacer ne rimera plus avec anxiété mais avec mix de mobilité. Les premiers ateliers thématiques sont prévus à partir de la mi-janvier, avec bouclage du plan d’actions à l’horizon de l’été 2012 et une élection présidentielle entre les deux…

Crédit photo : IC

Isabelle Camus

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