La métropole bordelaise et la théorie de « la ville archipel »


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 18/10/2012 PAR Solène MÉRIC

Si pour la géographe, le seul échelon de la ville en terme d’analyse de l’aménagement urbain ne peut plus suffire c’est parce les villes sont aujourd’hui dans « un monde de flux» et de relations entre des territoires « en interdépendance et en articulation ». Selon elle, ce sont désormais trois échelons que les aménageurs et donc les politiques doivent avoir à l’esprit pour inscrire au mieux l’aménagement du territoire « dans une réalité mobile » qui nous entoure. Le premier niveau d’étude du système urbain reste celui de la proximité dont les échanges s’inscrivent le plus souvent dans des limites régionales. La deuxième échelle à prendre en considération est celle de la «transversalité métropolitaine» du système qui analyse les connections avec les autres villes françaises et enfin, en troisième niveau d’analyse, les échanges entre l’espace urbain en question et Paris.

Un réseau de proximité de 15 villesConcernant Bordeaux, ou plus exactement son système urbain de proximité, Nadine Cattan souligne que celui-ci se constitue d’un réseau de 15 villes dont 9 d’entre elles sont des villes d’Aquitaine avec lesquelles les échanges se font dans tous les domaines : loisir, travail et lien économique. Mais, et c’est une particularité du système urbain de Bordeaux, 4 de ces échanges de proximité se font avec des villes hors régions : Sainte, Angoulême, Cognac et Royan avec lesquelles les échanges marquent « des migrations résidentielles ou de loisir, mais pas économiques », souligne la géographe. Du point de vue de sa transversalité métropolitaine, Bordeaux est connectée avec 21 autres villes notamment du Sud Est et de la façade atlantique. De quoi placer la capitale Aquitaine, en 4ème position des villes ayant le plus d’échanges inter-métropolitains de ce style. Quant à sa connexion avec Paris, « le système urbain bordelais est très focalisé sur la ville centre, Bordeaux, ce qui n’est pas la règle générale des autres systèmes urbains français », note Nadine Catan.

La « ville archipel »Pour autant, que ce soit d’un point de vue local ou national, Bordeaux n’échappe pas à ce phénomène de « ville archipel » comme Nadine Cattan, aime à désigner ces nouveaux systèmes urbains. Un système de territoire, fait de pôle et de flux, qui selon elle, « effraie car interpelle sur notre capacité à gérer la discontinuité des territoires ». Le défi consiste alors à « savoir proposer de nouveaux cadres que sont « le passage », « l’inter-relation » mais surtout « l’éphémère » dans le sens où toute une population passe, travaille ou s’amuse sur un lieu mais n’y dors pas et donc n’y vote pas ». De quoi au final s’interroger sur « l’invention d’une nouvelle gouvernance en réseau ». Une question dont la métropole bordelaise d’aujourd’hui et de demain devra visiblement se saisir, bien au-delà de ses relations avec son cercle urbain de proximité.

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