Le Sommenbus investit les nuits bordelaises


Cyril Champ
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 02/12/2013 PAR Cyril Champ

Il est presque minuit ce vendredi-là lorsque le Sommenbus prend ses quartiers aux Bassins à flot. Garé entre la rue Lucien-Faure et le quai Armand-Lalande, le véhicule sera présent jusqu’à 6 heures du matin. Ce car de transport classique a été aménagé spécialement pour accueillir 6 couchettes et 8 places assises. Le but, permettre aux jeunes rendus vulnérables par une forte consommation d’alcool de récupérer sans prendre de risques. Mehdi est éducateur à l’Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie (ANPAA). Accompagné de deux secouristes de la Protection civile, il s’occupe des volontaires au dégrisement chaque nuit :  » La venue des jeunes est spontanée, ou alors aidée par des amis. Pour ne pas se pourrir la soirée, ils déposent celui qui va moins bien et ils le récupèrent en fin de soirée. » L’incitation au sommeil peut compléter des soins de premiers secours. En lien direct avec les services de police, l’équipe peut également émettre un appel vers les services de police en cas d’urgence.

Un concept décliné au milieu urbainTout part du projet « Somnibus ». Un bus de 18 couchettes créé par deux traiteurs d’Izon, près de Libourne, Laurent et Géraldine Vandersnickt pour permettre le repos des convives après mariage, baptême ou tout autre évènement. Alors que le problème des fins de nuit se pose à Bordeaux, la Préfecture se saisit du concept pour le décliner aux nuits bordelaises. En test depuis fin octobre, le projet a jusqu’au 21 décembre pour convaincre de son utilité.

Début novembre, la signature d’une charte de bonne conduite a permis de resserrer les liens entre établissements de nuit et Préfecture. La prévention face aux conduites à risques y était en bonne place. Pour Mehdi, le développement du concept passe par là :  » Les boites sont favorables au projet. On va essayer de développer la coordination avec eux pour qu’ils nous orientent directement les personnes qui vont mal vers le bus. »

En ayant accueilli 61 personnes en un mois, le bus a rempli une partie de ses objectifs. La Préfecture a en tout cas émis un avis favorable à la poursuite de son expérimentation au delà de la période d’essai : « La réunion d’évaluation a établi un bilan positif. Il faut à présent réfléchir à un financement. »

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