Métropole bordelaise : première copie pour le Grenelle des mobilités


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 10/07/2012 PAR Solène MÉRIC

Après 6 mois de travail intense, le « Grenelle » pose trois caractéristiques principales à ce que devrait être la mobilité dans l’agglomération bordelaise de demain : «une mobilité fluide, raisonnée, et régulée ». en effet, « Pour les « grenellistes », le mythe du tapis volant selon lequel on devrait aller toujours plus vite n’est pas réaliste, mais l’objectif de fluidité peut-être atteint », précise Jean-Marc Offner. Entendre ici par fluidité un déplacement « sans rupture et prévisible ». « Cette prévisibilité c’est d’ailleurs un des succès du tram, rappelle-t-il. Il ne va pas très vite, mais globalement aujourd’hui on est sûr de l’heure à laquelle on arrive. » Mais une condition est à remplir : « il faut d’abord que la société locale accepte cette idée de remplacer rapidité par prévisibilité des déplacements ».
Sur la régulation, celle-ci devra désormais être « explicite ». En d’autres termes, la mise en place de dispositifs qui orientent clairement et volontairement les choix de déplacements d’un transport à un autre, paraît incontournable pour réguler au mieux le trafic. Dans cet esprit, « la création de lieux de négociations entre ceux qui offrent les transports, notamment les acteurs publics, et ceux qui les prennent » apparaît alors indispensable. D’autant que « c’est l’explicitation des choix, qui permettra la mise en place d’une mobilité métropolitaine raisonnée », insiste le directeur d’A-urba.

« Une rupture avec la politique actuelle des déplacements »

Mais derrière ce triptyque « mobilité fluide, raisonnée et régulée », véritable noyau dur des réflexions du Grenelle, les  » grenellistes » ont tenu à dégager « 20 principes forts, nécessaires à la cohérence des actions à venir en matière de mobilité » souligne Jean-Marc Offner. Parmi ces principes il met en avant ceux qui montrent « la rupture avec les principes actuels de la politique des déplacements ». En premier lieu, « il faut changer d’échelle ». Autrement dit, « privilégier les liaisons et fonctionnements économiques de la métropole plutôt que les déplacements de quartiers », comme c’est actuellement le cas. Un tel raisonnement permettrait de prévoir des liaisons entre les différents pôles économiques de la métropole, ou encore entre les deux entrées de l’agglomération que sont la gare et l’aéroport, qui font aujourd’hui clairement défaut à la métropole etc…
Autre principe valorisé par le Grenelle : la hiérarchisation des déplacements au regard de critères socio-économiques en créant une mobilité dédiée aux activités économiques, telles que les trajets domicile-travail, les livraisons, les déplacements professionnels.
Enfin, si jusque-là, en situation de mobilité, chacun s’accroche à un mode de déplacement particulier et souvent unique (tout vélo, tout voiture, tout transport en commun… ), le Grenelle plaide pour des déplacements multimodaux, en fonction du moment de la journée ou de son besoin… Au total, tout un programme qui va être plus encore détaillé en octobre, mais sur lequel les élus, les prescripteurs finaux en matière de politique de mobilité, peuvent déjà appuyer leurs réflexions.

Sur la démarche du Grenelle des mobilité, lire Aqui!: Le Grenelle des mobilités de la Communaute Urbaine de Bordeaux: lancement et mode d’emploi,6007.html

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