Le premier sommet économique et social de la Métropole Bordelaise a ouvert les pistes de l’emploi métropolitain


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 04/06/2013 PAR Solène MÉRIC

Le premier temps fort de la journée d’hier portait d’ailleurs le sceau de ce volontarisme, puisqu’il a installé la première Conférence Permanente pour l’emploi qui a réuni, sans absentéisme, tout à la fois services de l’Etat, organismes patronaux, et syndicaux, ainsi que les collectivités. Au delà du constat partagé de la situation, il a notamment permis de mettre à jour l’idée d’une Gestion Prévisionnelle des Emplois et Compétences (GEPC) territoriales. L’idée: avoir une plus grande visibilité et prévisibilité dans l’adéquation entre formations et besoins économiques sur le territoire de la métropole. Si l’approche de cette première réunion de la journée s’est voulue globale, les tables rondes de l’après-midi ont, quant à elles, fait le zoom sur deux éléments de développement économique: la filière du nautisme et les outils de financements de l’économie locale, vecteur naturel de création d’emplois.

Le nautisme, une filière d’avenirCôté filière nautique, les espoirs vont bon train, et d’autant plus si à l’équipement des Bassins à Flots, on n’oublie pas ceux de Bassens. L’équipement bordelais trop longtemps abandonné, aura certes besoin d’une réhabilitation, mais il se distingue par des caractéristiques techniques précieuses dont peu d’autres ports peuvent se prévaloir. En effet, les bassins à flots sont équipés de deux formes de radoub permettant d’accueillir des bateaux de grandes tailles, qui se trouvent être les bateaux les plus en vogue sur le marché… Avec ces équipements et l’augmentation prévue du nombre d’anneaux, sont envisageables, sur la Cub, à la fois des développements dans les activités déjà existantes de construction navale et de plaisance, la montée en puissance de l’activité de démantèlement (actuellement déjà existante à Bassens) et, la mise en place d’une nouvelle activité de refit (réaménagement) de bateaux. A cela, il faut également ajouter le tourisme fluvial ou encore la réparation navale qui devrait naturellement se développer si les bateaux sont plus nombreux à venir voguer jusqu’à Bordeaux… A total le nautisme se présente bel et bien comme « une filière d’avenir » sur la CUB, tel que l’annoncait le titre de la table ronde.
Pour autant, beaucoup de choses sont encore à faire, notamment en terme de prospection, d’implantation géographique mais aussi d’aménagement, notamment au regard de la destination prioritairement résidentiel du quartier des Bassins à flot. En d’autres termes, «l’activité de Refit, ne pourra s’installer que si les nuisances liées à cette industrie peuvent être limitées pour le voisinage. Nous y travaillons avec l’ensemble des partenaires.» assure Josy Reiffers, adjoint au Maire de Bordeaux en charge de l’économie. Un arbitrage délicat puisque ces activités industrielles pourraient apporter à la CUB « dans un premier temps des dizaines, puis des centaines d’emplois», estime Thierry Lausseur, président du récent Cluster Refit.

Financement, la quête de l’«effet levier»La deuxième table ronde s’est intéressée à entrepreneuriat et à son financement qu’il émane des banques, des fonds d’investissement, des collectivités… Une table ronde technique, dont il ressort au total, l’existence d’aides finalement nombreuses mais particulièrement complexes à mobiliser, notamment dans la recherche de la «première aide, celle qui permettra l’effet de levier pour mobiliser les autres». Face à cette complexité, la future Banque Publique d’Investissement est alors apparue comme pouvant être un élément de simplification puisqu’elle rassemblera, en une seule structure, plusieurs de ces acteurs, le tout avec une dimension territoriale forte.


La collaboration pour « démultiplier l’effort »Enfin, dans une dernière table ronde, ce sont les représentants des collectivités et de l’Etat qui ont fait le point de leurs attentes et visions du développement économique de la CUB. A la tribune: Alain Juppé, Maire de Bordeaux, Alain Rousset, Président du Conseil régional, Michel Delpuech, Préfet de Gironde, Sandrine Doucet, Députée de Gironde, et Jean-Luc Gleyze, Vice-président du Conseil général. Dans un premier temps tous ont unanimement souligné le choix judicieux de la méthode collaborative proposée par la Cub. Un rôle de coordination que Vincent Feltesse, perçoit comme la meilleure manière de «démultiplier l’effort et les leviers existant pour l’emploi sur le territoire de la Cub». «Il s’agit de mettre en œuvre une complémentarité financière, de politiques publiques et de territoires» renchérit Jean-Luc Gleyze.
Si Alain Rousset a insisté sur la nécessité d’un chef de file économique, fixant de grandes orientations et favorisant l’attractivité du territoire notamment par sa politique de formation et ses investissements dans la recherche et l’Université, Alain Juppé a quant à lui insisté sur «la nécessité absolue» de créer sur l’agglomération, un «climat favorable à l’entrepreneuriat». Quant aux filières à développer, là aussi il y a consensus:le nautisme, l’aéronautique, le tourisme, le BTP, « pépites » de l’économie sociale et solidaire, ou encore le numérique et l’économie créative, «très porteurs en terme d’image», insiste Vincent Feltesse.

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