Vers un titre de transport unique et un réseau interconnecté pour se déplacer dans l’agglomération bordelaise et au-delà


Isabelle Camus
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 07/01/2012 PAR Isabelle Camus

Quand on sait que, « si pour un usager se déplacer compte plus d’une correspondance, le transport en commun est abandonné », dixit Pierre Langrand, le président de Mouvable, l’association support de la conférence permanente des autorités organisatrices de transports de l’agglomération bordelaise (AOT), on mesure la nécessité pour ces dernières  de conjuguer leurs efforts afin de rendre les alternatives à la voiture individuelle plus attractives. L’intermodalité ou l’interconnexion entre les différents modes de transports qui permettrait d’aller de Pau à Périgueux en passant par Bordeaux par exemple, préfigure un objectif qui devrait être graduellement mis en place. Le recours à un titre unique de transport, effectif dès le mois de septembre, étant une nouveauté à l’ordre du jour de cette année 2012. « Une sorte de quatrième réseau pou infléchir la tendance ».

Le quatrième réseau, un réseau globalLa formule est de Gérard Chausset, vice-président EELV de la Communauté Urbaine de Bordeaux, pour qui se passer de voiture (50% des modes de déplacements) nécessite de fluidifier et de faciliter la circulation aussi bien des hommes que des marchandises. Un résultat étalé sur plusieurs années soutenu par une panoplie de mesures conçues pour réduire les ruptures de charge via la convergence et la complémentarité des réseaux interurbains (trains et cars) et le réseau urbain en site propre. Adapter la ville à des déplacements doux avec des plans de circulation plus exigents et des modes de transports moins polluants, construire un réseau qui offre le choix de se passer de voiture…  » Un inventaire à la Prévert qui a un coût social, quand se déplacer concerne tous les revenus » souligne Marie Récalde, vice-présidente au Conseil général de la Gironde. Un coût et du pain sur la planche, même si des mesures sont déjà engagées, comme c’est le cas avec le tarif unique du réseau Trans Gironde à partir du mois de septembre. Quand aujourd’hui, la tarification se fait au kilomètre, elle passerait à 2€50 en aller simple et 4€, aller-retour pour tous et quelle que soit la distance. Mais l’autorisation d’utilisation des couloirs de bus par ces mêmes cars Trans Gironde qui a fait sauter des verrous, la création de dix lignes vers les gares de la périphérie du Grand Bordeaux ou encore le développement des Lianes + n’apporteront pas toutes les réponses rapides au problème de congestion. « Les 2/3 des déplacements font moins de 5 km, précise Gérard Chausset, pour qui un plan vélo et l’accessibilité aux gares est un atout non négligeable dans le cadre d’une politique intermodale intégrant la dimension environnementale. A quoi il faut rajouter le développement du covoiturage et un baromètre des mobilités et des rythmes de vie à l’étude afin de mesurer l’évolution des réseaux de transport et les attentes des usagers. Des usagers dont le nombre va aller croissant au fil des ans avec l’afflux de nouveaux arrivants et l’échéance Bordeaux 2030, ville millionnaire en ligne de mire. L’organisation des transports et des déplacements ne va pas non plus pouvoir se faire sans une sérieuse évolution des mentalités.

Crédit photo : IC

Isabelle Camus

 

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