Bienvenue à la ferme 64 : des projets florissants malgré le contexte


B.N.
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 27/10/2020 PAR Baptiste Nouet

Aux côtés de son père, Baptiste Carrère est producteur de canards à Malaussanne dans les Pyrénées-Atlantiques. Chaque année, il produit 50 bandes de 200 bêtes qu’ils gavent avant d’abattre et de transformer sur sa ferme. Aiguillettes, cœurs, magret frais, viande confite, foie gras ou encore rillettes sont ainsi entièrement élaborés sur place. Pour se procurer ses produits, il suffit de se rendre directement dans la boutique de la ferme ou aux deux Ferm’envie, des magasins de producteurs implantés en banlieue paloise, dont il est l’un des fondateurs associés. « Nous sommes 4 familles derrière ce projet. Le premier situé à Serres-Castet, est ouvert depuis 2012 », précise le jeune éleveur.
Une nouvelle activité qui a été pour lui un vrai tournant professionnel, et n’a fait que confirmer son goût pour la vente directe. « Je connaissais puisque nous avions déjà notre boutique sur la ferme. Mais c’est vrai que c’est un volet que j’affectionne particulièrement dans mon travail avec cette relation producteur consommateur et ce contact humain. » D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si depuis quelques années l’homme est investi au sein de la marque portée par la chambre d’agriculture, Bienvenue à la ferme (BAF) dont cet été il en a pris la présidence sur le département.

Un acte d’achat privilégié

La vente directe et l’accueil à la ferme, c’est l’essence même de ce réseau national qui compte sur les Pyrénées-Atlantiques 120 producteurs et prône le local. Pour lui, cette marque jouit d’une belle reconnaissance et offre une large visibilité à tous ses adhérents. Dans les hypermarchés, la marque à la petite fleur jaune pèse lourd dans la balance. « Sur Ferm’envie ou dans les autres magasins de producteurs, ce n’est pas flagrant. Mais j’ai travaillé en GMS, et je sais que lorsqu’il y a deux produits similaires sur un même rayon, l’un labellisé, l’autre pas, l’acte d’achat est porté plutôt vers le premier. »

Mais la visibilité et la notoriété d’un label ne sont pas deux attraits définitivement acquis. Pour maintenir la dynamique, le jeune président compte s’appuyer sur un éventail de nouveaux projets. D’ailleurs, d’ici quelques jours, ce dernier officialisera le lancement d’un drive fermier organisé dans le centre-ville de Pau, dans les locaux de la chambre d’agriculture des Pyrénées-Atlantiques. Le bureau de BAF 64 a en effet souhaité pérenniser ce mode d’achat « initié dans l’urgence, durant le confinement », pour offrir un débouché aux producteurs pendant la période. « Nous sommes impatients car ce n’est vraiment pas neutre de lancer une telle opération » La mise en ligne du site Internet est prévu ce début novembre : la première distribution de produits, elle, sera menée autour du 20 novembre. Une démarche qui pourrait être transposée au Pays-Basque. « Si on arrive à réunir d’autres producteurs, je pense qu’on peut arriver à faire la même chose sur la côte basque », souligne Baptiste Carrère.

Labellisation des magasins

D’autres projets sont dans les cartons du réseau sous l’impulsion du jeune agriculteur. À commencer par la labellisation des magasins de producteurs en Bienvenue à la ferme où les magasins Ferm’envie, le Verger Pélanne de Sault-de-Navailles ou encore Les Vergers de Sainte-Quitterie pourraient y prétendre. « C’est un dossier qu’on suit de très près avec toute l’équipe. Mais c’est quand même compliqué entre le niveau national et ce qui se fait à l’échelle départementale. L’idée est réellement de mettre en avant vraiment les producteurs de la marque. » La signalétique reste l’autre axe de développement du réseau. « Tous ceux qui l’on fait en sont ravis et il y en a beaucoup qui ne prennent pas le temps de le faire. Pour toutes les fermes qui se trouvent sur les lieux de passage touristique, dès que vous avez un panneau proche de l’exploitation, ça attire la clientèle. » Un travail de prospection sera d’ailleurs mené auprès des adhérents. « Je crois qu’on a toujours un travail important à mener sur ce point-là notamment au niveau des gîtes, chambres d’hôtes et plus largement l’accueil à la ferme avec les fermes pédagogiques, etc.. ».

Transparence, la garantie de BAF64

Ces prochaines semaines, le réseau organisera des événements sur ces fermes. « Ce sera l’occasion de mettre en lumière leur service et leurs atouts. » La période de confinement et celle qui l’a suivie, se sont révélées favorables au secteur de l’hébergement de la marque : ces derniers ont été plébiscités. « Ils ont tiré leur épingle du jeu, se réjouit Baptiste Carrère. Plutôt que de fréquenter de grands hôtels, les clients se sont bien retrouvés dans ces hébergements souvent personnalisés et plus intimistes à la campagne. »
L’objectif de la marque sera donc de maintenir cette dynamique. La quête de nouveaux adhérents reste une priorité. « Le lancement du drive nous a déjà permis de recruter surtout des maraîchers. J’espère que nos initiatives permettront d’attirer de nouvelles personnes. » Car pour Baptiste Carrère, la seule condition pour rejoindre le réseau se résume en un mot : transparence. « C’est vraiment notre garantie : il faut que les producteurs soient en mesure d’ouvrir leur ferme au moins une fois par an à toute demande de visite », conclut-il.

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Pyrénées-Atlantiques
À lire ! AGRICULTURE > Nos derniers articles