Innov’action: alimentation automatisée à la chaîne pour cabanes mobiles


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 13/07/2015 PAR Solène MÉRIC

En choisissant de développer une nouvelle activité, un des soucis de l’agriculteur-entrepreneur de Saint-Girons-en-Béarn était de pouvoir concilier cette dernière avec celle de l’entreprise. Cherchant le moins de contraintes possible, surtout en temps, Nicolas Duguine a volontiers accepté la suggestion de sa coopérative Euralis et de la société Caillol d’implanter sur ses terres ce prototype de cabanes mobiles. Car il en avait bien conscience : « se lancer dans la production avicole, c’est accepter de passer du temps sur l’alimentation des volailles et qui plus est dans conditions rendues difficiles par la poussière ou la boue, d’autant plus dans des cabanes mobiles ». Ici la chaîne d’alimentation qui relie les cabanes, du silo jusqu’à la dernière d’entre elles, évite ces désagréments.
En outre, les cabanes étant indépendantes les unes des autres, le déplacement d’un site à l’autre en est facilité. « En effet, explique Michel Caillol, le concepteur du système, pour relier 2 cabanes, il y a un tube à connecter et une prise à brancher par cabane. » Seule condition à respecter : une distance de 5 mètres entre chacune d’entre elles, ni plus ni moins. Quant à l’alimentation automatique, elle fonctionne selon un principe simple : « il y a un moteur à l’arrière de chaque cabane qui s’enclenche dès que le moteur de la cabane précédente s’arrête ». En d’autres termes, dès que les mangeoires (10 mangeoires de 18 litres par cabane) d’une cabane sont pleines, le moteur du bâtiment en question s’arrête et la cabane suivante prend le relais, et ainsi de suite jusqu’au dernier bâtiment. « Ainsi on est sûr que le moteur ne tourne pas à vide ».

Temps de travail divisé par deuxUn investissement total de 120 000 euros pour l’agriculteur, qui, assure-t-il, ne le regrette pas « du tout ». D’autant que l’installation de ce type de matériel peut bénéficier de 40 % d’aide plafonnée à 20 000 €, auquel s’ajoutent éventuellement des aides de la part de son groupement d’éleveurs, précise-t-il. « Concrètement je vais voir les poulets le matin et le soir, pour surveiller l’élevage, mais grâce à cette installation, c’est près d’une heure par jour qui est économisée en temps d’alimentation. » C’est pratiquement un temps de travail divisé par deux sur l’élevage, estime le conseiller Euralis de l’agriculteur.
Quant au déplacement des cabanes, il faut compter environ 2 jours, estime Nicolas Duguine. « J’ai deux sites pour les cabanes, un silo est installé sur chacun. Une fois les cabanes déplacées, on connecte la première au silo et les autres entre elles. C’est simple et rapide ». Mis en avant à l’occasion de l’opération innovation de la Chambre d’agriculture des Pyrénées-Atlantiques, les agriculteurs présents, nombreux, ont été impressionnés de l’apparente simplicité et efficacité du système. Si Nicolas Duguine est pour l’heure le seul à en bénéficier, il est possible qu’il ne le reste pas longtemps.

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