Innov’action dans les Pyrénées-Atlantiques : des brebis hyper branchées


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 11/06/2015 PAR Jean-Jacques Nicomette

Installé à deux pas de la vallée d’Aspe, le lycée des métiers de la montagne s’apprête à voir son troupeau monter pour trois mois en estive. Avec son homologue aveyronnais de Saint-Affrique, il est l’un des deux seuls établissements agricoles français à s’être spécialisé dans la brebis laitière.

Un meilleur lait et du temps gagnéPrès de 470 basco-béarnaises, issues d’une sélection rigoureuse, lui permettent de former des jeunes aux productions laitière et fromagère,  mais aussi de mener des expérimentations sur l’alimentation animale. Que ce soit par exemple pour obtenir un lait « plus riche en bons acides gras et moins riche en mauvais », accroître la qualité des fourrages, ou encore  réduire les quantités d’aliments concentrés fournies aux bêtes. Sans parler des méthodes de travail débouchant sur de précieux gains de temps. Une denrée rare pour des propriétaires de troupeaux où les animaux sont nombreux.

Depuis quatre ans, le lycée a ainsi équipé sa salle de traite d’un distributeur automatique de concentrés (DAC). Un appareil dont le fonctionnement  a été présenté aux éleveurs intéressés lors de l’une des rencontres « Innov’action » organisées en ce moment en Aquitaine par le réseau des chambres d’agriculture. 

Les services du  self

Claude Vacaresse, de la Confédération de Roquefort, présente les atouts du logiciel CBI

Ici, le numérique est roi. La puce électronique, sorte de carte d’identité, que contient la boucle de plastique fixée sur l’oreille de chaque brebis permet de repérer l’animal dès son entrée dans la salle de traite. Relié à un programme tenant compte de multiples informations (poids, âge, état de l’animal, appartenance à tel ou tel lot, etc.), le DAC délivre alors une ration adaptée à la brebis, au gramme près.

Un « self » automatique qui rend bien des services. « Cette technique permet de mieux rationner et de mieux équilibrer la nourriture. Ce qui génère un gain de productivité et n’entraine pas de gaspillage » constate Vincent Vierge, technico-commercial dans une société d’aliments pour bétail.

« Avec des troupeaux comprenant un grand nombre d’animaux, il faut en effet travailler vite. Or, auparavant, faute de temps, on se mettait au niveau des meilleures bêtes pour gérer l’alimentation » renchérit Claude Vacaresse, en charge service informatique de la Confédération générale de Roquefort. Un organisme qui a développé le logiciel CBI (carnet de bergerie informatisé) mis en place à Oloron.

« Le système a d’autres usages » ajoute-t-il. « Il peut par exemple aider l’éleveur à repérer les animaux à mettre à la lutte (NDLR : accouplement avec le bélier), ceux qui iront à la vente, ou sur lesquels une prise de sang est nécessaire… »

Premiers pasCertes, on n’en est encore là qu’aux débuts.  Sur 1 800 éleveurs concernés dans les Pyrénées-Atlantiques, 55 se sont dotés pour le moment d’un tel équipement, tandis que les machines à traire sont utilisées par 80% des éleveurs. Un dialogue engagé avec Mathilde Poivre, la directrice de la ferme du lycée des métiers de la montagne, qui a été la première à utiliser DAC dans le département, a par ailleurs montré les difficultés auxquelles peut parfois se heurter un équipement informatique dans le milieu chaud et humide que constitue un élevage. Mais l’histoire est en marche. On peut même parler de révolution.

Dans les jours qui viennent, d’autres portes ouvertes « Innov’action » sont prévues avec le réseau des chambres d’agriculture. Pour en savoir plus :

http://www.innovaction-agriculture.fr/aquitaine/portes-ouvertes

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