Innov’action: la collectivité fait la force pour réduire les intrants grâce au desherbinage


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 16/07/2015 PAR Solène MÉRIC

En raison d’une nature de sol spécifique (argilolimoneux), de reliefs marqués et d’une pluviométrie relativement élevée, les agriculteurs du Sud Adour pratiquent traditionnellement peu le binage mécanique. Pourtant, constatant la résistance de certaines adventices, telles que le datura, au désherbage chimique, Franck Bellocq et quelques autres de ses collègues de la CUMA, ont soumis à la réflexion du groupe la suggestion d’une évolution des pratiques de désherbage, « d’autant que l’an dernier, on s’est aperçu en testant l’efficacité des produits phytos, qu’à 75 % de la dose homologuée, ils étaient aussi efficaces qu’à pleine dose… et même à 50 % ce n’est pas si mal… ». Alors tenter de marier binage à un traitement chimique moins important, pourquoi pas ? Une idée qui a convaincu l’ensemble des adhérents de la CUMA.

Diminuer de 25 % la doseAprès de longues recherches avoue-t-il, la CUMA a trouvé, la perle rare et tant cherchée : une bineuse d’occasion à 6 rangs à 7500 € (les 25 000 € minimums pour une bineuse neuve étant hors de portée pour les 8 adhérents de la CUMA) avec guidage par caméra, désherbage mécanique sur l’inter rang, désherbage chimique sur le rang et protection des plants. « Cela représente, en coût à l’hectare, 7 euros de charge fixe, et grâce au desherbinage, nous avons diminuer de 25 % la dose de produit phyto sur l’interrang. Et on n’exclut pas de la diminuer encore un peu plus… » Mais outre la satisfaction, en soi, d’utiliser moins de produit chimique pour sa santé et celle des autres, c’est bien aussi une économie directe en terme de coût pour les agriculteurs. « Sur les produits phytos, nous sommes passés d’une moyenne de 79 €/ha à environ 34 €/ha ».
A cela, d’autres avantages se font jour pour le désherbinage : « ouvrir la terre par le binage, a un effet booster pour le maïs et nous n’avons plus ces problèmes de résistance de certaines adventices. Et, en plus, on est plus souvent au champ, en contact avec la nature et nos cultures » En bref, même si cela rajoute bel et bien une charge de travail, et reste tout de même très influencé par les conditions météorologiques, Franck Bellock se dit satisfait et sans regret quant à cette initiative collective qu’il n’aurait pas imaginé pouvoir mettre sur pied tout seul.

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