L’humain au centre du programme « Du 47 dans nos assiettes »


XC/CD47
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 26/02/2020 PAR Sybille Rousseau

Philippe Martin est producteur de kiwi vert à Fauillet, petit village situé entre Tonneins et Marmande. En 2009, il convertit l’ensemble de sa production en bio. « Je ne désherbe plus sous les lianes, souligne-t-il et je n’utilise aucun traitement chimique. Je respecte tout simplement le cycle du fruit. » Pour participer au programme « Du 47 dans nos assiettes », Philippe Martin a répondu à un appel d’offre lancé par le Département. « La collectivité était en recherche de producteurs, raconte-t-il. Nous avons donc rempli les critères et avons été sélectionnés. » Depuis deux ans donc, au petit matin, à bord de sa fourgonnette, le producteur livre les collèges lot-et garonnais. « Certains établissements bien organisés attendent notre livraison à un jour bien déterminé pour une quantité bien définie. Et c’est toujours la même donc là il n’y a pas de souci. Nous mettons à mûrir notre production et ça marche bien ». Si ce programme « ne grossit pas forcément le chiffre d’affaires » de Philippe en revanche, il apporte énormément sur le plan « relationnel et humain ». Grâce à cette action, « nous montrons aux gamins que des fruits peuvent être excellents. Et nous n’entendons plus du coup qu’à la cantine ce n’est pas bon ! Nous avons déjà des retours et des chefs cuistots et des jeunes très positifs. Ils sont enchantés de déguster de savoureux kiwis, ils en mangent et en raffolent même ! »

Romain Chapolard


L’origine du produit
Benoit Chiambretto est le gérant de la société Sud Ouest Légumerie Emballage basée à Villefranche-du-Queyran aux alentours de Damazan. Depuis plus de trois ans, il fournit en pomme de terre les collèges lot-et-garonnais. « Les champs sont situés à 5km de mon usine, précise-t-il. Les légumes sont ainsi ramassés, conditionnés et distribués dans les collèges en un temps record ! » Producteur, transformateur et distributeur de pommes de terre lot-et-garonnaises, pour lui ce programme permet de mettre en avant « notre savoir-faire et notre activité car nous ne sommes pas connus. Mais également mettre en lumière le lieu de provenance de nos pommes de terre. »
Romain et Julien Chapolard sont les gérants de l’entreprise Gaec des Flots Blancs basée à Mézin. Les deux frères élèvent 50 vaches sur 60 ha de terres depuis 2010 pour fabriquer des produits laitiers tels que des yahourts bio. « Ce programme nous a soutenus en termes d’image et de crédibilité, indique Romain. Il nous manquait l’engouement du Conseil départemental dans l’évolution de notre activité ». Les deux éleveurs livrent les collèges en yahourts et en fromages blancs bio. Des produits qui représentent 30 % du volume de production. « Certes nous ne gagnons pas d’argent mais nous pouvons investir dans des machines indispensables pour continuer notre activité ». Là encore le retour des collègiens est des plus positif à la dégustation de ces produits.

Benoit Chiambretto


« Du 17 dans nos assiettes »

Le programme « Du 47 dans nos assiettes » a été mis en avant lors des Ateliers des Départements de France qui se sont tenus le jeudi 20 février dernier au Centre de Congrès d’Agen. « Le Département de Lot-et-Garonne est vraiment en avance par rapport à la démarche des circuits courts de produits locaux, mentionne Françoise de Roffignac, vice-présidente du CD17 et vice-présidente de l’Association des Départements de France. Cette expérience permet d’informer d’autres Départements de France qui ne connaissent pas le même niveau d’avancement. Cela permet ainsi d’aller plus vite dans l’appropriation des informations ».
Et la démarche « Du 47 dans nos assiettes » commence à faire des petits. En effet, en Charente-Maritime, depuis 2017, « il y a plus de 17 dans les assiettes de nos collégiens. » Afin d’inciter les jeunes à apprécier les produits locaux, la collectivité s’est appuyée sur l’image de grands champions tels qu’un rugbyman du Stade Rochelais ou une championne olympique de planche à voile. « Le fait de mettre une personne extérieure au collège à côté de lentilles par exemple et bien les élèves ont vu la personne et non plus le produit. Les collégiens ont goûté et le retour fut très positif. Nous leur avons dit que c’était produit de chez nous. A partir de ce moment un déclic s’est produit. Nous avons donc surfé là-dessus car nous avons senti que le grand public avait besoin de cette appropriation pour pouvoir faire émerger et valoriser toutes ces productions locales que nous possédons ».

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