La Semaine de l’agriculture inaugurée:  » Place aux agrosolutions ! « 


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 18/05/2020 PAR Solène MÉRIC

« Ce premier salon européen entièrement digital est une semaine de communication de l’agriculture. Aujourd’hui on demande aux agriculteurs, osez prendre la parole, faites la promotion de vos pratiques, de votre métier : les consommateurs et les concitoyens y sont réceptifs !» lance Dominique Graciet, Président de la chambre régionale de l’agriculture et de ce Salon pas comme les autres. Selon lui, cette Semaine à suivre en direct ou en différé sur Agriweb.tv, « c’est l’occasion de dire à l’ensemble de la société que l’agriculture de Nouvelle-Aquitaine change dans ses pratiques, tout en étant toujours attachée à la création de valeur au travers de ses produits de qualité. Elle change car c’est le premier secteur de l’économie à avoir adhéré globalement à la feuille de route du Conseil régional Néo terra en 2019 et le premier secteur à s’être remis en cause dans cette crise du COVID avec pas mal de succès et d’ingéniosité : les producteurs ont eux-même trouvé les bons circuits de commercialisation pour leur produits et pour atteindre le consommateur qui était confiné. » En d’autres termes pour Dominique Graciet : « on passe de l’agribashing aux agrosolutions d’aujourd’hui ».

« Dans cette transition agroécologique, c’est l’exemple qui va compter »
Un constat que partage Alain Rousset en ce jour d’ouverture de la Semaine de l’Agriculture : « Le côté critique est marginalisé, on l’a bien vu durant cette crise. C’est pourquoi je pense qu’il ne faut pas en parler, je ne veux plus voir le mot agribashing dans la communication du Salon de l’Agriculture. Parce qu’en réalité, plus on parle de ça, plus on lui donne de l’importance. Or par exemple, si l’agriculture est à la source en partie du réchauffement climatique, elle est aussi la solution. » Et de citer les nombreuses initiatives nées ces dernières semaines autant que l’implication des chercheurs et scientifiques sur le sujet. « Dans cette transition agroécologique du secteur, c’est l’exemple qui va compter. C’est aussi l’accompagnement (économique, ndlr) et la mobilisation des chercheurs et des scientifiques qui va aider à aller dans ce sens là », faisant là référence aux deux groupes de travail scientifiques créés à l’initiative de la Région, Acclimaterra, sur les conséquences du réchauffement climatique, et Ecobiose, sur la bodiversité. Autre exemple cité par le Président de la Région : « il faut une réflexion sur la reconquête du machinisme. Si on supprime les produits, il faut faut réfléchir à la mécanisation. Il y a des aventures industrielles passionnantes à conduire ! » s’enthousiasme-t-il. Son souhait pour cette Semaine : « En cas de succès de ce salon virtuel, je souhaite qu’il soit maintenu en même temps que le salon physique. Je suis curieux de voir les connexions qui vont être faites ici !».

Améliorer les partenariats… et faire passer des messages
Une curiosité allant dans le même sens que celle de son vice président à l’agriculture, Jean-Pierre Raynaud. « Cette Semaine numérique est une aventure, un peu inédite. Je souhaite qu’on puisse aller chercher de nouveaux participants, qui ne seraient pas forcément présents au Salon de l’agriculture dans sa forme classique. » Pour celui qui rappelle à son tour les nombreuses initiatives mises en place lors du confinement, non seulement par les producteurs, mais aussi par les institutions, cette Semaine, doit aussi être « l’opportunité de fédérer et d’améliorer les partenariats qui se sont créés à cette occasion et de faire en sorte que le rapport de confiance entre agriculteurs et citoyens perdure demain ».
Mais, au milieu de cet optimisme, ce Salon virtuel, c’est aussi pour Dominique Graciet l’occasion de faire passer d’autres messages, très concrets, et de saisir les décideurs et de les interpeller dans ce moment de relance de l’économie. « Si nous avons pu continuer à travailler durant la période de confinement pour nourrir nos concitoyens, celle-ci a quand même causé des pertes énormes pour certaines filières, et désormais la réouverture de la restauration, et de la restauration restauration hors foyer doit se faire au plus vite ; il faut rétablir des filières  »normales » d’écoulement des produits aussi avec une distribution qui restera, je l’espère, citoyenne ».

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