Le Salon International de l’Agriculture : vitrine de la transition agroécologique néo aquitaine


Conseil régional de Nouvelle Aquitaine
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 04/02/2020 PAR Sybille Rousseau

« Nous voulons véritablement mettre en scène la transition agroécologique. » Au-delà de présenter, comme chaque année, les richesses agricoles de la grande région, cette année, Alain Rousset, le président de la Région Nouvelle-Aquitaine, souhaite se servir du Salon International de l’Agriculture comme d’une vitrine mettant en avant toutes les mesures prises et les actions portées par la Région en matière de transition agroécologique. « Grâce à notre feuille de route Néo Terra, nous nous sommes engagés sur neuf points », précise-t-il. Tout d’abord, accompagner les filières agricoles pour une sortie des pesticides d’ici 2030 sur le modèle de VitiREV. « VitiREV est un projet exemplaire que nous menons pour la filière viticole afin d’annihiler totalement l’utilisation du glyphosate, poursuit-il. Les négociants attendent cette transformation. 73 millions d’€ ont été mis sur la table pour entamer cette transition sans compter les aides régionales et européennes. » Autres engagements : l’arrêt de l’utilisation des substances CMR, comprenez par cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques dès 2025, la réduction d’ici 2030 de 30 % des prélèvements d’eau pour l’agriculture en période d’étiage, la formation à l’agroécologie en lien avec des fermes pilotes et la création de 100 unités de micro-méthanisation à la ferme en 2030 pour limiter les émissions de gaz à effets de serre.

Certification HVE, Pacte Bio…
Avec la feuille de route Néo Terra, « nous nous engageons également à ce que 80 % des exploitations soient certifiées en bio Haute Valeur Ajoutée, que 20 % des produits soient bio dans les restaurations collectives dépendants des collectivités, que 30 % des exploitations commercialisent tout ou partie de leur production en circuits courts d’ici 2030 et que 100 % des lycées agricoles aient des pratiques écologiques d’ici 2025 », souligne le président de la grande Région. Pour répondre à toutes ces exigences, un pacte bio a vu le jour. En lien avec l’Etat et les professionnels de la bio, cet outil a pour mission de développer la production avec 10 % de la surface en bio en 2020, structurer l’organisation des filières pour augmenter la valeur ajoutée, et favoriser l’introduction de produits bio dans la restauration collective. « Aujourd’hui, 58 millions de repas sont distribués dans les lycées, collèges et écoles. Nous devons insuffler une nouvelle politique structurante pour les circuits courts, introduire davantage des produits locaux et bio dans les assiettes de nos enfants. Aussi, depuis cinq ans déjà nous formons les gestionnaires des cantines des lycées à la transformation des commandes publiques. Il serait opportun également d’avoir dans chaque département de la région une plateforme permettant de noter tous les produits selon différents critères (proximité, conservateur, perturbateur…) ». Au-delà de VitiREV et du Pacte Bio, la Région a également créé la Certification Haute Valeur Environnementale, une certification collective effective depuis avril 2019 et regroupant une centaine d’exploitations.

Un pôle agroécologique comme caution scientifique
Ce Salon International de l’Agriculture sera également l’occasion pour la Région de lancer officiellement l’idée d’un Pôle agroécologique. « En lien direct avec les deux autres piliers de notre politique de transition agroécologique que sont AcclimaTerra et Ecobiose, ce pôle se veut être davantage un dispositif de terrain, spécifie Jean-Pierre Raynaud, vice-président de la Région en charge notamment de l’agriculture. Nous souhaitons qu’il soit composé de chercheurs, de chambres d’agriculture, de techniciens conseil et développement, de l’INRA… Bref, en clair, qu’il soit en quelques sorte la caution scientifique de notre politique de transition agroécologique que nous menons sur notre territoire. » Ce Pôle sera chapeauté par Christian Huyghe le directeur scientifique adjoint de l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) et devrait voir le jour d’ici quelques mois.

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