Les chiens de troupeaux font leur show


Anna Bonnemasou Carrere
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 06/06/2019 PAR Anna Bonnemasou

Habituée du Salon (présente depuis une dizaines d’années), la société Cani-idée, a démontré jeudi 6 juin au Salon d’Agriculture de la Nouvelle-Aquitaine, tout l’intérêt des chiens de troupeaux. Installée depuis 20 ans dans le domaine de l’élevage et du dressage canin, Sophie Colladan travaille avec trois races de chien. Les chiens de troupeaux : les Bosserons historiquement utilisés pour les transhumances, les Border Collis Rolls-royce du travail en troupeaux, et des chiens de protection : les Patou des Pyrénées, symboles des troupeaux du Sud Ouest.

 Un histoire de dressage

N’est pas chien de troupeau qui veut. L’animal d’abord placé au sein du troupeaux, dès ses trois mois, pour « se déclarer », exprimer un intérêt au jeu avec le troupeaux. En effet, si pour l’Homme il s’agit de travail, l’animal doit d’abord prendre goût au jeu avec les brebis avant de pouvoir entamer son dressage. Un apprentissage dont la durée dépend de l’individu, il est ainsi prêt à travailler aux alentours de 1 an et demi et « au top pour ses 4-5 ans ». Ami fidèle de l’Homme, le canidé se révèle en véritable partenaire de travail. Autre mérite du chien de troupeaux, sa présence permet d’améliorer la relation de l’éleveur avec son troupeaux, les brebis comprenant que leur intérêt est de rester prés de leur bergers. En Nouvelle-Aquitaine, première région d’élevage de France, on s’en remet au berger des Pyrénées (aussi appelé labrit) pour prendre soin des troupeaux à coté du Patou qui les protège.

 Le retour des chiens sur les exploitations

« Il y a toujours eu des chiens sur les exploitations » relate l’éleveuse. Mais il faut admettre, et c’est bien à contre cœur, que cette habitude s’est perdue. « Les mentalités sont longues à changer, mais aujourd’hui on comprend le besoin d’un bon chien ». Cette prise de conscience s’est d’abord opérée parmi les JA (jeunes agriculteurs) pour qui l’optimisation du temps de travail est un impératif. Désormais quand on réfléchit à changer son tracteur pour un plus perfectionné et moins pollueur, on pense aussi à prendre un chien, qui facilite le travail avec les bêtes. Une assistance sur laquelle l’éleveur peut compter à chaque instant, « un chien ça ne prend pas 5 semaines de congé ». Ce retour des chiens de troupeaux sur les exploitations est facilité par l’Institut d’élevage et VIVEA. Le fonds de formation des agriculteurs permet à ces derniers de se former à moindre coût. Ne reste aux éleveurs qu’à se dégager du temps et choisir un compagnon poilu.

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