Les vignerons indépendants régionaux font leur rentrée


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 04/09/2020 PAR Yoan DENECHAU

« Ca fait du bien de se voir, qu’est-ce que vous m’avez manqué » ! Le président des Vignerons Indépendants de Nouvelle-Aquitaine, Daniel Mouty, ne boudait pas son plaisir de retrouver ses collègues et amis, même masqués. Une quarantaine d’adhérents et partenaires ont fait le déplacement à Artigues pour cette soirée de rentrée. « Nous sommes moins nombreux que d’habitude, mais je sais que certains sont à la foire aux vins de Belfort (du 2 au 6 septembre) et d’autres préfèrent ne pas prendre de risque vis à vis du Covid, c’est normal », souligne Daniel Mouty.

Vignerons indépendants et Haute Valeur Environnementale
Cette réunion en petit comité n’a pas empêché de mettre à l’honneur les vignerons indépendants qui se sont illustrés au cours de cette année 2020, que ce soit à travers l’attribution de médailles ou de certifications. Au concours des vins des Vignerons Indépendants, 1 600 échantillons ont été récompensés sur 6 000 proposés. Les vignerons indépendants girondins, avec plus de 150 médailles, représentent près de 10 % des récompensés. En ajoutant les résultats des autres départements, la Nouvelle-Aquitaine rentre de ce concours des vins des vignerons indépendants avec 225 médailles.
Côté certifications, les vignerons indépendants néo-aquitains ne sont pas en reste. Depuis 2016 et la signature d’une convention « Passeport vers la Haute Valeur Environnementale » entre la Chambre d’Agriculture de la Gironde et la Fédération régionale des Vignerons Indépendants, 274 adhérents ont été certifiés en Nouvelle-Aquitaine dont 235 en Gironde sur un total de 900 exploitations estampillées vignerons indépendants certifiées HVE en France.

« Demain, la qualité nous sauvera »

Cette rentrée des Vignerons Indépendants de Nouvelle-Aquitaine est aussi, pour Daniel Mouty, l’occasion d’évoquer les difficultés que traversent la filière viti-vinicole, une situation aggravée par l’annulation ou le report de plusieurs grands salons internationaux prévus en 2020, à l’image de Vinitech-Sifel prévu en décembre prochain à Bordeaux et décalé à 2022. « Les vins de Bordeaux souffrent, lance le vigneron. Dans les années 1970, notre vin était le plus connu du monde, et aujourd’hui les retombées sont loin d’être à la hauteur de cette réputation, parce que nous avons traité le vignoble comme une vache à lait et elle s’est tarie ».

Daniel Mouty regrette entre autres que la viticulture se soit dirigée vers une production intensive tout en cassant les prix, quitte à tomber sous le prix de revient, fatal pour la rentabilité des exploitations les plus fragiles. « Si vous tirez les prix vers le bas, la qualité ne sera clairement pas la même, or demain, c’est la qualité qui nous sauvera », affirme Daniel Mouty. Pour ce dernier, il faut tirer vers le haut et non vers le bas, justement pour proposer un produit de qualité. « Sans qualité, vous n’aurez pas d’avenir, assène Daniel Mouty, et je crois que nous ne soupçonnons pas du tout l’exigence de la génération de consommateurs qui monte, leur choix est de plus en plus tourné vers la qualité ».

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