Ours: Les éleveurs restent mobilisés


Baptiste Nouet
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 15/10/2019 PAR Baptiste Nouet

Le dernier dérochement à Cauterets occasionnant la perte de près de 300 brebis est encore frais dans la mémoire des éleveurs réunis ce lundi 14 octobre devant les grilles de la Préfecture de Tarbes. Ce malheureux épisode constitue le point d’orgue d’une saison d’estives marquée par les attaques et nourrie par l’inquiétude et la crainte. Cette année d’ailleurs, la plupart des bergers ont fait le choix de redescendre un mois plus tôt qu’à l’accoutumée en raison des risques trop élevés d’attaques.

Le plan de réintroduction de l’ours est à l’origine de leur détresse. « Aujourd’hui, le pastoralisme est en danger », lance Pauline Robert, présidente des JA 65. Et si l’État campe fermement sur sa position, jugeant la cohabitation possible entre l’élevage et le mammifère, les bergers présents ce lundi matin assurent le contraire. De plus, les mesures de protection déployées par le gouvernement n’ont pour eux rien changé. « On le voit bien cet été. Au dernier dérochement qui a eu lieu dans les Hautes-Pyrénées où 300 brebis sont mortes, il y avait un patou en place, un berger et des filets en place. Aujourd’hui, on nous demande une mesure sur les trois. Eux avaient les trois. Et ce dispositif n’a pas empêché l’attaque », souffle la jeune syndicaliste.

Rencontrer le ministre

Sur les coups de 11 heures, alors que les environs de la Préfecture étaient quadrillés par les forces de sécurité, une quinzaine de tracteurs ont pu se faufiler et rejoindre son entrée pour recouvrir ses grilles de fumiers et de bottes de pailles. En fin de matinée, entendue par le Préfet Brice Blondel, une délégation d’agriculteurs a livré ses revendications.

Tout d’abord, les éleveurs demandent l’arrêt total de la réintroduction de l’ours. « Même s’il est normalement stoppé, nous ne sommes pas à l’abri qu’à l’arrivée d’un nouveau ministre de l’agriculture ou de l’écologie, il soit de nouveau mis en route », lâche la jeune agricultrice. Pour les éleveurs, au vu des attaques déplorées cette année, le retrait des deux ours slovènes réintroduits s’impose. Par ailleurs, les protagonistes souhaitent un renforcement du dispositif notamment au niveau du puçage de toute la population ursine peuplant le massif pyrénéen. Ils veulent également que les tirs de défense et létal soient autorisés. Les syndicats attendent aussi la création d’un organisme indépendant pour la gestion de la population et de la prédation car ces derniers dénoncent un manque de neutralité des agents de l’ONCSF (Office national de la chasse et de la faune sauvage) et du Parc National. Enfin, les Pyrénéens espèrent que l’État s’engage à mettre les moyens nécessaires pour former les bergers. Dernière volonté des syndicalistes : pouvoir s’entretenir avec le ministre de l’agriculture et de l’écologie.

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