Salon J moins 2: à L’Elysée Emmanuel Macron sort son milliard aux jeunes


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 22/02/2018 PAR Joël AUBERT

Vous avez dit revenu? Souvenons-nous: ce devait être un des objectifs essentiels de ces fameux Etats généraux de l’alimentation qui voulaient déboucher sur des relations économiques plus justes entre producteurs et grande distribution… Le chemin sera long.

Des préretraites agricoles?…
En invitant à l’Elysée quelques 700 jeunes, Emmanuel Macron savait pouvoir leur envoyer quelques messages à tonalité personnelle… Vous avez de gros problèmes pour financer le foncier, acheter des terres? Je vous ai compris: et d’annoncer que la somme d’un milliard d’euros de prêts garantis allaient être accessibles, via la Banque européenne d’investissements. Et d’ajouter que cette fois, par le biais de » BpiFrance un système de fonds, proposant des prêts à la méthanisation, accompagné de modifications des règles de développements des méthaniseurs » serait mis en place. Il a également fait écho à une suggestion des JA, les Jeunes Agriculteurs, qui ont avancé l’idée de prêts d’honneur pour faciliter l’installation, laissant entendre la possible création d’un système de préretraites pour ceux des agriculteurs, en situation de transmettre leurs exploitations, qui pourraient passer la main progressivement…Mais, là aussi, dans un régime, aujourd’hui très lourd, pour les contributeurs exploitants et à faible espoir de retraite pour les partants, attendons avec curiosité la solution imaginée. A noter aussi l’engagement présidentiel à l’égard d’un plan « ambition bio » qui  voudrait parvenir à 15% des surfaces agricoles en bio d’ici 2022 (6,5% en 2017) en encourageant, par priorité, la conversion des exploitations, du conventionnel vers le bio.


Mais, c’est sans doute sur le registre de la sauvegarde du patrimoine agricole national qu’Emmanuel Macron s’est voulu le plus en phase avec l’air du temps dans la profession. Osant affirmer qu’on « ne mangerait jamais de boeuf aux hormones en France » il a expliqué que si l’accord entre l’Europe et le Mercosur n’avait pas été signé, en décembre par la commission, c’est parce que la France avait mis des lignes rouges ». Quant au rachat de terres à vocation de grandes cultures céréalières, par des capitaux chinois, quelques 2600 hectares au total entre l’Indre et l’Allier, dont on parle beaucoup ces temps-ci, il a conduit le président à promettre de nouveaux outils règlementaires en liaison, avec les Safer, les Sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural, à propos desquelles il a évoqué « une possible redéfinition du rôle et de la gouvernance. » La récente loi d’Avenir d’octobre 2014 avait déjà marqué un renforcement de leur mission. Qu’a voulu dire, à ce sujet, Emmanuel Macron aux jeunes qu’ils recevaient? Veut-il les faire entrer en force dans les instances techniques des Safer? Des réponses qui seront d’autant plus attendues, à un moment où les Safer se réorganisent pour épouser la nouvelle carte des régions. En Nouvelle Aquitaine, pour ce que l’on en sait, le chantier avance bien.

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