SIA 2019 : La Nouvelle Aquitaine mise sur l’agroécologie


Claude-Hélène Yvard
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 28/02/2019 PAR Claude-Hélène Yvard

La journée du mercredi 27 février est le jour de la Nouvelle Aquitaine au Salon International de l’agriculture, porte de Versailles à Paris. Un évènement que ne manqueraient pour rien au monde les professionnels de l’agroalimentaire et du milieu agricole de la première région agricole de France. Ce territoire se préoccupe des effets du réchauffement climatique. Secteurs clés de l’économie régionale, l’agriculture, l’alimentation et la pêche sont aujourd’hui au cœur des enjeux de la transition écologique et du changement climatique, comme a tenu à le rappeler hier Alain Rousset, président du conseil régional. Il a annoncé d’emblée son objectif :  « Notre objectif est de faire de la Nouvelle-Aquitaine la première région européenne qui bascule dans l’agroécologie, car nous sommes convaincus que si nous sommes exemplaires sur ce sujet, nos produits pourront se différencier, nous aurons accès à plus de marchés et nos agriculteurs pourront tendre à une amélioration de leurs revenus. » Selon le président de Région, ce défi est même plus important que le numérique.

Alain Rousset est allé à la rencontre des produits et des savoirs faire de la Nouvelle-AquitaineTrois défis majeurs

L’agriculture régionale doit relever trois défis majeurs devenus incontournables :  réponse aux fortes attentes sociétales notamment en termes de bien-être animal, de sortie des pesticides ou de préservation de la biodiversité ; le défi du changement climatique qui impacte dès à présent l’ensemble des filières de production; le  modèle agricole doit être repensé pour permettre à l’agriculteur de vivre décemment de son métier, tout en étant moins dépendant du soutien public et des aléas économiques mondiaux. Il tient à rappeler  » que l’ancienne région Aquitaine, a pris il y a quelques années, l’initiative de faire appel à des scientifiques pour travailler sur le réchauffement climatique et ses conséquences sur les cultures, les forêts, l’eau, les villes. Nous avons travaillé avec chacune des filières. Aujourd’hui, nous poursuivons ce travail à l’échelle de la Nouvelle-Aquitaine. Les phénomènes de pollution, de baisse de la biodiversité, de la qualité et de la quantité d’eau sont des phénomènes qui s’accélèrent. Il faut nous engager sur un accompagnement accéléré des agriculteurs vers un changement de modèle. » Aujourd’hui, il y a de nombreuses expérimentations, notamment dans le secteur viticole qui apparait en pointe sur les questions de transition agroécologique, de sorties des pesticides. Elles doivent être accompagnées par de la recherche et du développement. Alain Rousset a rappelé qu’un fonds de garantie est en cours de constitution, à moyen terme,  pour assurer et accompagner au niveau régional les agriculteurs dans ce passage vers la transition écologique. Il va plus loin en précisant que l’agroécologie est une source d’amélioration des revenus des agriculteurs en maîtrisant par exemple « ma chaine de distribution en pouvant me permettant ainsi de vendre plus cher. »  Dominique Graciet, qui devrait être renouvelé à tête de la Chambre régionale d’agriculture a pour sa part plaidé pour l’instauration d’un plan protéines, un plan climat et aussi la possibilité d’allonger les périodes de remboursement sur les gros investissements.

Une convention pour sortir des pesticides

Guillaume Choisy, directeur de l'Agence de l'eau Adour Garonne signe une convention avec Alain Rousset pour sortir des pesticidesAlain Rousset a profité de cette journée pour signer avec le directeur de l’agence de l’eau Adour-Garonne, Guillaume Choisy, un appel à manifestation d’intérêt « sortir des pesticides », visant à faire émerger des projets pilotes liés au développement des filières et des territoires très économes en pesticides. Cet appel à manifestations d’intérêt viendra compléter la politique globale des filières économiques régionales. Les projets attendus devront porter sur les filières « sans » ou à « bas » niveau d’intrants. Et les porteurs devront s’engager à réduire les quantités de produits phytosanitaires utilisés sur la base d’objectifs chiffrés mesurables et ambitieux.



 
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