Un bilan de mi-parcours très pro pour le Salon


Alix Fourcade
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 06/06/2019 PAR Alix Fourcade

« La saison des animaux, c’est l’automne. À partir du 15 mai, cela devient plus compliqué pour les éleveurs de se déplacer. Nous méritons mieux que d’être ballotés d’une date à l’autre », avance Dominique Graciet. Ce jeudi 6 juin au matin, le président du Salon de l’Agriculture a particulièrement insisté sur la mauvaise temporalité de la Foire de Bordeaux, à laquelle le Salon est rattaché, par rapport aux emplois du temps des agriculteurs. Ce dernier n’a donc pas écarté la possibilité de se désolidariser de la Foire pour proposer une nouvelle formule plus adaptée au secteur. « Je ne veux pas dire que nous nous en allons, ou que nous restons, mais nous réfléchissons, a-t-il ajouté. La première région agricole d’Europe mérite mieux. »

En termes d’opportunités professionnelles, Dominique Graciet a fait part de sa « grosse satisfaction. » Les chiffres à la baisse du nombre de visiteurs étant comblés par les succès de vente entre professionnels et autres rendez-vous d’affaires. Malgré un petit coup de gueule sur la date tardive et la météo, le président et son commissaire ont souligné le succès du thème de la transmission en agriculture, décliné dans tous les pôles du Salon et de l’Agriwebtv, télévision officielle du Salon, qui correspond avec l’image de plus en plus jeune que veut se donner la manifestation.

Les volailles de retour 

« Nous avons franchi un cap avec la jeunesse », souligne Dominique Graciet. Pour la première fois cette année, 700 jeunes des lycées néo-aquitains défilent tous les jours dans le Salon pour faire les 21 ateliers organisés pour eux. Le Réseau des Établissements Agricoles de Nouvelle-Aquitaine (Réana) a aussi été amorcé, mercredi 5 juin, au Salon, dans le but de favoriser la visibilité de la filière sur tout le territoire.

Les rendez-vous « classiques » ont bien fonctionné du point de vue professionnel. Difficile pour le moment de donner des chiffres sur les fréquentations de visiteurs. Succès pour Aquitanima (et son prologue les Aquitanima tours, particulièrement axés sur l’international et la convivialité) qui a rassemblé pas moins de 400 bovins présents avec deux nouvelles races, la Bordelaise et la Béarnaise. A cette occasion, plusieurs ventes importantes se sont concrétisées. À partir de mercredi, les volailles d’ornement, absentes depuis trois ans à cause de la grippe aviaire, ont repris leurs quartiers au Hall 4, avec une densification animale globale.

Pottock et poney landais

Davantage de professionnels également du côté d’Equitaine, la manifestation autour des chevaux. « C’est la première fois qu’il y a des rencontres organisées entre les éleveurs et les centres équestres », a souligné Laure Desplanches, commissaire d’Equitaine, ce matin. Les jeunes en formation du lycée agricole de Saint-Antoine et de l’école de course de Mont-de-Marsan viennent découvrir les métiers équins sur le Salon. Pour les visiteurs, les races locales sont mises en avant, comme le pottock et le poney landais, ainsi qu’une exposition de photographies et de matériel pour les courses de Ban’eï, course de traction traditionnelle japonaise. Le Japon est en effet le thème phare de la Foire de Bordeaux 2019.

Côté Ferme, trois nouveaux espaces ont fait leur apparition avec succès cette année : la filière forêt, bois, papier, les énergies renouvelables et la fédération régionale des pêcheurs de Nouvelle-Aquitaine. Les élèves de Bordeaux Sciences Agro proposent aussi leur traditionnel parcours de l’enfant autour de plusieurs activités thématiques. Sous la halle, des dégustations vont être organisées au stand du vin, avec ateliers de cocktails et d’accords mets et vin en partenariat avec le marché des producteurs. Le projet Kus Kus va aussi avoir lieu avec une conférence sur les aliments voyageurs avec des produits qui viennent du Brésil, du Maroc et du Sénégal. Au vue du nombre d’ateliers encore à venir, pas de doute, le Salon n’en est encore qu’à sa moitié.

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