Vienne : Les agriculteurs dénoncent un manque croissant de considération et l’augmentation des taxes


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 14/12/2018 PAR Julien PRIVAT

Les actions des agriculteurs ont commencé tôt dans la matinée du vendredi 14 décembre et sur l’ensemble du département. À Montmorillon, à l’aube, les Jeunes Agriculteurs ont déposé du fumiers et des pneus devant la sous-préfecture de la Vienne. Autre lieu, la permanence du député La République En Marche, Sacha Houlié, où là encore fumier et autres déchets ont été vidés devant l’entrée. Les agriculteurs ont également bloqué le péage de l’A10 à Naintré avant de descendre direction le palais des congrès du Futuroscope. Arrivée vers 12h30, une trentaine de tracteurs s’est stationnée devant le bâtiment. « Nous nous sommes invités devant la palais des congrès lorsque nous avons appris que des ministres étaient là », explique Romain Martineau, président de la FNSEA 86. Une délégation d’agriculteurs avec Romain Martineau (président FNSEA 86), Cécile Bois (Secrétaire générale FNSEA 86), Henri Surreaux (président des JA 86) ont été reçus par les députés de la Vienne et les conseillers des ministres Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et la Santé, et Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.

Faire passer le message

À la sortie de l’entretien d’un quart d’heure. Romain Martineau espérait avoir fait passer le message de leur revendication. « Ce mouvement est national, rappelle-t-il. Il vient en écho du projet de loi de finances qui sera en discussion lundi à l’Assemblée. » Les députés vont devoir se prononcer sur une augmentation de la redevance pour pollution diffuse (RPD). « Les taxes sont appliquées sur les traitements phytosanitaires en fonction de leur dangerosité. Aujourd’hui elle rapporte 140 millions d’euros à l’État, ça rapporterait cent millions de plus. Nous ne sommes pas contre le fait de diminuer l’utilisation de produits phytosanitaires mais nous manquons de solutions pour l’arrêt de ces produits. Nous ne pouvons pas nous adapter comme ça en un claquement de doigt. Il faut trouver des solutions ensemble. Ce n’est pas possible de supporter des charges supplémentaires, c’est un coup de massue encore pour nous », poursuit le président de la FNSEA 86. Les agriculteurs sont également excédés par l’agri-bashing qu’ils vivent au quotidien. « Nous nous sentons déconsidérés, stigmatisés. Quand on voit qu’une organisation comme Greenpeace ose référencer ce qu’elle appelle des fermes-usines. Et qu’en plus leurs données sont partiellement erronées, c’est une honte. L’État doit prendre ses responsabilité », confie Romain Martineau. 

Sur place, Nicolas Turquois (député du Nord-Vienne MoDem-LREM) a écouté les revendications de ses collègues. Le député est effectivement lui-même agriculteur. « La profession vit très mal le dénigrement systématique. Les agriculteurs ont raison de dénoncer leurs difficultés ». Le président de la Chambre d’agriculture de la Vienne, Dominique Marchand, a également rejoint les agriculteurs pour discuter avec eux.

Venus des quatre coins du département de la Vienne, les agriculteurs sont repartis peu après 15 heures. Certains d’entre eux ont vidé leurs bennes remplies de fumier et déchets au niveau de l’Agence de services et de paiements (ASP) situé sur la zone d’activité du Futuroscope ; d’autres en ont déversé à l’entrée du Futuroscope de l’A10.

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