Zones défavorisées en Béarn: vers un plan B ?


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 08/06/2018 PAR Solène MÉRIC

En fin d’après-midi, ce jeudi 7 juin, la réunion était prévue pour 1 heure, elle aura duré plus du double. « Ca a été dur et intense. Mais nous avons pu vider notre sac et montrer notre colère et notre exaspération à voir le gouvenrement choisir de classer en zones défavorisées des plaines fertiles au détriment de coteaux arides et accidentés.», commentait à la sortie Bernard Layre visiblement essoré par la rencontre.
Un échange difficile qui n’aura pour autant pas été vain. « Nous avons obtenu un engagement politique avec un calendrier pour permettre un rattrapage sur tous les territoires qui le méritent sur le département. La carte des zones défavorisées n’évoluera plus mais 9 communes de piémont vont être rééxaminées pour être classées en zone de montagne totale ou partielle. Nous remonterons l’ensemble des éléments nécessaires avant la fin juin pour avoir du concret, c’est à dire des mesures liées à l’investissement et au fonctionnement sur les exploitations, en septembre. Il y a un engagement du Ministre à abonder des enveloppes. » « Nous avons réussi à dégager de nouveaux outils que certains de ces territoires auraient du mériter depuis 30 ans. Nous entendons qu’ils soient validés d’ici l’automne », insiste Guy Estrade.

« On continue le combat! »
Problème pour l’heure aucun montant n’est encore même envisagé, ni l’éventuelle durée d’un tel dispositif. La méfiance est donc encore de mise. « Nous n’avons ni calendrier ni montant. Or on veut des résultats concrets ! On continue le combat pour les éleveurs sur le terrain qui perdent les aides mais aussi pour les jeunes qui voudraient s’installer sur ces territoires. Dans notre tête on n’est pas passé au vert ! », s’agace Iban Pebet.
« Ce que l’on constate, glisse amer Pierre Moureu, c’est bien qu’il n’y avait aucun plan B réfléchi par l’administration. Ca fait 18 mois qu’on se bat, et ce n’est qu’aujourd’hui que l’on est parvenu à décortiquer un éventuel plan B. En jeu il y a les 150 exploitations qui ont perdu les compensations de handicap naturel et plus de 700 autres qui auraient mérité d’y être inclues », rappelle-t-il. .

Quant aux moyens de pression des agriculteurs sur le Ministère, Bernard Layre, opte pour la voie judiciaire: « S’il n’y a pas de concret en septembre, nous saisirons le Tribunal Administratif et la Cour européenne, nous avons des chances de ce côté-là… En tout cas, tant qu’il n’y a rien de signer, il n’y aura pas de « Hourra ! » ».
Le ministre de l’agriculture, Stéphane Travert poursuit aujourd’hui son séjour dans le Sud Ouest, auprès des acteurs landais.

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