Des caméras pour vérifier ou infirmer la présence du Loup en Dordogne


Claude-Hélène Yvard
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 06/06/2019 PAR Claude-Hélène Yvard

La peur du Loup semble gagner les élevages du Nord Dordogne, secteur qui rappelons le a été très touché ces dernières années, par le tuberculose bovine. Depuis janvier 16 carcasses d’animaux ont été retrouvées sur le secteur pour un total de 67 signalements suspects. Ces signalements sont en progression et ont conduit à la mise en place d’un réseau d’alerte officiel et structuré en décembre. « Mais cela ne veut pas dire que le loup a élu domicile sur le territoire. Pour le moment, aucun élément ne permet de l’affirmer, ni de l’exclure, » a indiqué le préfet Frédéric Perissat. Toutes les analyses et prélèvements réalisés par les services vétérinaires ne sont pas en mesure d’apporter la preuve formelle qu’il s’agit bien de ce prédateur. « Sur un seul cas, une attaque de loup ne peut être exclue. Il s’agit d’une brebis retrouvée morte en décembre dernier à Saint-Saud Lacoussière, » précise Frédéric Piron, le directeur de la Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations.

Avoir des réponses rapides

80 personnes ont assisté à la réunion d'information sur le plan loup

Et sur ce sujet sensible, les services de l’Etat sont bien décidé à jouer la carte de la transparence et à mettre des moyens pour savoir si le loup est effectivement bien présent sur le secteur. Jeudi, ils ont organisé une réunion d’information sur le sujet à l’intention de la population à Saint Martial de Valette. Quelque 80 personnes y ont assisté dont de nombreux élus et exploitants. Un peu plus tôt dans l’après midi, le préfet s’est rendu sur l’exploitation de Nicolas Robert, éleveur de limousines à Saint-Paul-La Roche. A proximité de son élevage, une caméra de détection a été installée. «Pour le moment je n’ai pas trouvé d’animaux dévorés ou morts sur mes parcelles. Mes voisins exploitants n’ont pas eu la même chance. Il est urgent de savoir pourquoi on assiste à ces prédations ces derniers temps. Notre souhait est de pouvoir travailler en toute sérénité. La période de vêlage débute à la mi août. Mes vaches vêlent à l’extérieur. Il faut qu’on sache rapidement ce qui se passe, contre quoi on se bat, s’il s’agit du loup, d’un lynx, d’un chien errant qui tue nos animaux. » Nicolas Robert est président du groupement de défense sanitaire de la Dordogne, il a accepté qu’une caméra de détection soit posée sur une de ses parcelles. « J’attends impatience de voir ce qu’il va ressortir des prises de vues. » Au total quatre appareils photos équipés de détecteur de mouvement ont été posés la semaine dernière à des endroits stratégiques, notamment en lisière de forêt ou à proximité des lieux où ont été trouvés des animaux morts ou abimés.
En visite sur son exploitation, le préfet a annoncé qu’une trentaine de référents loup vont être formés par des spécialistes en juillet. Il pourra s’agir d’élus, de chasseurs, de louvetiers, de responsables d’associations. Ils pourront être dépêchés sur les lieux pour réaliser des constatations en cas de prédations.

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Dordogne
À lire ! AGRICULTURE > Nos derniers articles