Les coopératives agricoles : un impact socio-économique majeur en Nouvelle-Aquitaine


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 01/02/2021 PAR Yoan DENECHAU

Presque 15 milliards d’euros. C’est plus du double du chiffre d’affaires des coopératives de Nouvelle-Aquitaine (6,9 milliards d’euros). Ces 14,7 milliards d’euros représentent la richesse générée par les coopératives agricoles du territoire et permettent de soutenir au total plus de 105 000 emplois. Ces chiffres, la Coopération agricole Nouvelle-Aquitaine les tire de son Étude TRACE (Territoires et Ancrage des Coopératives), menée en 2019 auprès de neuf coopératives partenaires et publiée au début de l’année 2021.

« La pandémie impacte le volume, pas les valeurs »

Denis Baro, président de la Coopération Agricole Nouvelle-Aquitaine

« Nous voulions montrer l’impact socio-économique des coopératives agricoles sur leur territoire, en nous intéressant à l’économie qu’elles génèrent pour leurs fournisseurs et sous-traitants », éclaire Denis Baro (photo ci contre), président de la Coopération agricole Nouvelle-Aquitaine. Pour résumer les résultats de l’étude TRACE, un million d’euros de chiffre d’affaires des coopératives génère 2,15 millions d’euros de chiffre d’affaires pour l’économie régionale. Le cabinet Vertigo, en charge de l’étude, place ainsi les coopératives agricoles parmi les secteurs d’activité créant le plus de richesse en Nouvelle-Aquitaine.

En commentant l’étude TRACE, Philippe Sommer, délégué régional de la Coopération Agricole relativise les résultats. « Ils n’intègrent pas le facteur Covid-19, précise-t-il. La pandémie aura un impact sur les chiffres d’affaires mais pas sur les valeurs : un million d’euros de chiffre d’affaires d’une coopérative générera toujours plus du double sur son territoire ».

Une étude pour peser dans les débats

Par cette étude, « menée sur la première région agricole de France », les coopératives veulent faire entendre leurs voix sur les débats qui entoureront la reprise, au sortir de la crise sanitaire. « Un tel impact socio-économique est forcément intéressant quand on parle transition agroécologique et autonomie alimentaire », pour Denis Baro. Ce dernier salue la tendance des circuits courts et de proximité née pendant la crise sanitaire, mais estime que cela doit se pérenniser et même s’accentuer, pour soutenir les producteurs.

En effet, le Président de la Coopération Agricole Nouvelle-Aquitaine décrit des coopératives en souffrance, après une année de « mauvaises récoltes » : 10 à 30% de production en moins sur les fruits et légumes en 2020, -40 à -50% sur les céréales, -15% sur le vin. Si les courbes commencent à se redresser aujourd’hui, ces baisses de production vont avoir un impact sur les prix, d’après Denis Baro. « Le prix des céréales va augmenter, du fait de l’offre et de la demande. Cela se répercutera notamment sur le prix des volailles, nourries majoritairement à partir de céréales », prévient-il.

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