100e AG des Sylviculteurs du Sud-Ouest : les parasites, « danger numéro un » de la forêt


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 22/09/2017 PAR Julie Ducourau

« Le changement climatique contribuera sans doute à la migration des parasites mais encore plus sûrement les échanges » via le commerce mondial : « le danger numéro un est là », a dit à la tribune Bruno Lafon, président du SSSO. Une Caisse Phyto Forêt avec tous les opérateurs du massif a déjà été mise en place pour organiser des actions collectives avec surveillance du massif, sur le modèle de la DFCI qui lutte contre les incendies.

Inertie de l’EtatUn Fonds Phyto Forêt (« une organisation unique en France, en Europe, dans le domaine forestier », a souligné M. Lafon) a aussi été créé pour une aide mutualisée en cas d’attaque parasitaire car ce risque n’est pas assurable. Mais ce fonds nécessite l’agrément de l’Etat pour être déclenché : « y-a-il un pilote dans l’avion ? Depuis plus de deux ans, nous attendons des réponses et des positions ! », a tempêté le président du syndicat disant sa stupéfaction et son inquiétude devant la « totale inertie » du ministère de l’Agriculture sur la question alors qu’après la tempête Klaus en 2009, 40.000 hectares ont été perdus à cause des insectes scolytes qui ont envahi les bois coupés.
Bungalows préfabriqués?« Inertie » des autorités également pointée par le SSSO à propos des dégâts du grand gibier aux jeunes plantations, « une menace d’autant plus prégnante après les deux tempêtes » de 1999 et 2009 : « nous allons demander l’indemnisation des dégâts des grands gibiers au préjudice des peuplements forestiers et nous irons jusqu’au contentieux devant les juridictions européennes s’il le faut ! », a assuré M. Lafon, très applaudi.
Il a par ailleurs été écouté d’une oreille attentive par Alain Rousset, président de région et Xavier Fortinon, président du Conseil départemental des Landes, quand il a évoqué l’idée de regrouper les sylviculteurs « derrière un projet commun, une marque commune autour du Pin des Landes, sous un label Bois du Sud par exemple », histoire de « cesser de considérer son voisin comme son principal concurrent » pour travailler « au bénéfice de chacun ».
Abondant dans son sens pour booster la filière bois, M. Rousset a dit souhaiter accélérer l’appel à manifestation d’intérêt pour fabriquer des bungalows modulaires en pin maritime qui pourraient, peut-être, être envoyés aux Antilles dévastées. De quoi réfléchir aussi, a-t-il dit, à des structures pré-fabriquées en bois pour remplacer « les algecos disgracieux » qui peuplent les établissements scolaires de la région dont les effectifs augmentent.

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