Adaptation au changement climatique: les acteurs agricoles et forestiers en appellent à la recherche et au pragmatisme


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 19/06/2014 PAR Solène MÉRIC

D’abord une bonne nouvelle. A les entendre, les professionnels agricoles ne semblent pas si inquiets qu’on pourrait le croire face à la perspective, souvent anxiogène, du changement climatique et des conséquences attendues sur leur activité. La raison est simple : «les contraintes et l’adaptation avec ou contre la nature, c’est notre métier au quotidien», expliquent plusieurs d’entre eux. Comprendre, en fait, que le changement climatique, ne sera au final qu’un changement de plus. Des propos, qu’on aurait toutefois tort de prendre pour de l’insouciance, quand il s’agit bien davantage d’y voir une belle démonstration de pragmatisme paysan…

Une recherche scientifique renforcéeCar, bien sûr toutes filières confondues, les professionnels sont conscients des défis qui les attendent. Diverses études et expérimentations sont d’ailleurs déjà à l’oeuvre, bien souvent à l’initiative des filières elles-même. Pourtant les acteurs agricoles et forestiers, en appellent à une recherche scientifique renforcée sur cette thématique pour que les adaptations à venir se fassent le plus sereinement et en amont possible. Et les professionnels ne manquent pas d’idées, les thèmes proposés sont nombreux: recherche sur les variétés végétales, sur les pratiques culturales les plus économes en eau, sur les moyens de capter et conserver l’eau lors d’évènements climatiques importants,…

Du côté du bois on s’interroge aussi, par exemple, sur les conséquences des à-coups météorologiques (tempêtes) en terme de qualité du bois et de la fibre, dans un monde où l’innovation compte beaucoup sur cette « nouvelle » matière… Au sein de la grande inter-filière des fruits et légumes, on en appelle également à la mise en place d’observatoires, sur la pression sanitaire par exemple, « pour voir ce qui se passe déjà plus au sud »…

Réactivité, ouverture, transversalité et formation
Des liens avec la recherche que les professionnels appellent de leur vœux tout autant qu’une réactivité à améliorer entre le temps de la recherche, de l’expérimentation et de la mise en pratique de ces recherches. Les acteurs insistent aussi sur des liens à renforcer entre filières sur des thématiques transversales données : «l’usage optimisé de l’eau n’intéresse pas que les grandes cultures», de même l’anticipation des risques telles que les conflits d’usages ou les incendies pour la forêt peut se traiter « de manière ouverte » avec les interlocuteurs adéquats, agriculteurs et DFCI par exemple.

Mais prévoir des stratégies d’adaptation c’est aussi, pour les professionnels, prévoir les enseignements et les formations qui permettront la diffusion de ces adaptations. Un message bien entendu par Alain Rousset puisque c’est à la Région que revient la compétence de la formation professionnelle. Particulièrement attentif à ces premières ébauches stratégiques posées ce jeudi, il s’est dit en attente des indications plus finalisées de ces groupes de travail, affirmant aux participants que «la Région prendra ce que vous aurez sorti, comme feuille de route des ses politiques».
De premières «trajectoires» qu’il attend pour la fin de l’année afin de pouvoir les intégrer dans les financements des fonds européens FEADER dont le Conseil régional est désormais gestionnaire.

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