Alain Rousset répond présent à l’invitation du syndicat agricole de la FRSEA


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 31/08/2012 PAR Olivier Darrioumerle

L’augmentation du prix des céréales enrichit les céréaliers mais ruine les éleveurs, qui ont besoin d’aliments pour nourrir leurs bêtes. Ils veulent pouvoir stocker de l’eau, cultiver et irriguer du maïs. « Le maïs peut sauver les éleveurs du Béarn ! », lance un agriculteur. Et Henri Biès-Péré de surenchérir : « si on n’augmente pas la capacité de stockage de l’eau on abandonne l’élevage. » Et sans élevage, des espaces en friche propices à l’étalement urbain.

Depuis la loi 2006 sur la limitation des prélèvements d’eau et sur l’irrigation, les agriculteurs n’ont cessé de demander des garanties au gouvernement. « On veut développer des surfaces irrigables, créer des retenues d’eau ! », entendait-on lors des manifestations. Des actions qui avaient porté leurs fruits car ils avaient obtenu du dernier gouvernement la promesse d’un projet de décret visant à alléger les procédures de mise en œuvre des retenues d’eau. Mais aussitôt nommée, Delphine Batho, la nouvelle Ministre de l’Écologie, abandonnait le projet. « Il faut des normes stables, a rappelé Alain Rousset. Certes les agriculteurs ont besoin d’être accompagnés, mais ils ont aussi besoin d’une visibilité pour investir. »

Il n’y a pas que le maïs irrigué qui nourrit les bêtes

Le président de la Région a promis d’écrire à Delphine Batho, se disant favorable aux retenues d’eau à condition que les eaux en sous-sol soient préservées. « L’eau n’est plus abondante. Quand on l’utilise, il faut la rendre propre, a-t-il répondu à quelques agriculteurs zélés. Je sais bien que le maïs n’est pas irrigué partout, mais l’usage massif de l’eau peut être choquant », lançait le président de la Région, qui aimerait que les agriculteurs oublient un peu le maïs pour s’intéresser à d’autres plantes plus écolos et moins voraces en eau.

Mayvonne Lagaronne, éleveur à Gestas dans les Pyrénées-atlantiques, montrait l’exemple d’une exploitante qui choisit une autre voie. Elle cultive majoritairement de l’herbe de fourrage, de la luzerne qui va chercher de l’eau très loin et n’a pas besoin d’irrigation, ainsi que du sorgho, plante qui a trois fois moins besoin d’azote. Mais l’utilisation de ces plantes nécessitent un savoir-faire. Alain Rousset en a profité pour mettre en avant une compétence de la Région, celle des lycées agricoles pour expérimenter des plantes de substitution à « la plante reine ». Mais difficile en Béarn d’oublier le maïs qui a prouvé son utilité lors de la dernière sécheresse… et qui a aussi le mérite de doper les finances asséchées des éleveurs.     

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