Aquitanima tour: La Bazadaise à cœur pour les éleveurs belges


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 17/05/2013 PAR Solène MÉRIC

«Fantastique!» Gricell Garrido, éleveuse de bovins dans la région de Madrid n’y va pas par quatre chemins pour exprimer son enthousiasme sur le circuit Bazadaise de l’Aquitanima Tour qu’elle suit depuis maintenant 2 jours. Contrairement à certains de ses compagnons de voyage qui ont déjà pratiqué ces circuits de présentation de races, Gricell découvre, et elle est emballée. «C’est l’occasion pour nous de rencontrer des éleveurs français, de voir comment ils travaillent sur leur exploitation. C’est un contact différent, meilleur, que simplement se rencontrer sur un salon.» Et vu le caractère international des délégations, c’est aussi visiblement l’occasion de faire connaissance avec les éleveurs belges, et de s’enrichir mutuellement de quelques « trucs et astuces » sur tel ou tel aspect de la conduite de l’élevage de Bazadaise.

« Acheter du bétail »Car en effet, la plupart des éleveurs présents connaissent déjà la race et pour certains en sont même éleveurs. Gricell, quant à elle, ne s’y est mise que depuis 3 mois, en enrichissant son troupeau de Limousine, Charolaise et Sans Tête, de sept génisses Bazadaise. Si elle connaît la race depuis 2 ans grâce à une première visite sur le Salon de l’agriculture d’Aquitaine, elle est donc plutôt débutante dans la pratique de la Bazadaise; les conseils qu’ils soient français ou belges sont donc les bienvenus…
A l’opposé, d’autres, comme Jean-Marie Dellier, Belge de son Etat, sont non seulement de grands connaisseurs mais aussi de grands convaincus de la race. Et pour cause, depuis 6 ans, il est un des tout premiers à avoir introduit la race Bazadaise au pays des Blanc Bleu Belge. Aujourd’hui, il a 29 Bazadaises «par hobby» comme il dit, et s’il revient régulièrement sur le circuit et le Salon Aquitanima c’est «pour acheter du bétail». Pas tellement dans un souci de production mais pour « faire connaître la race », et la vendre à ses voisins qui, grâce à lui, la découvre.

218 Bazadaises belges

Jean Dellier, l'éleveur belgequi veut marier Bazadaise et Bizon d'Amérique

C’est notamment le cas de Denis de Vlieghere. Originellement éleveur de laitière à une trentaine de kilomètres de Bruxelles, il «ne veut plus subir le cours du lait, pour ne produire que de la viande». Sur les bons conseils de Jean Dellier intarissable sur «la facilité de vêlage de la race et sa meilleure qualité gustative», il a opté pour la Bazadaise et lui en a acheté quatre, puis a développé son troupeau… Il a désormais 16 génisses et un taureau de la race, auquel il faut ajouter son premier veau dont il a appris la naissance lors de la visite du lycée de Bazas! Lui aussi, c’est donc pour affaires qu’il s’est déplacé en France… Comme au moins 2 ou 3 autres éleveurs du groupe, interessés à des achats rapides. La Bazadaise a semble-t-il irrémédiablement conquis le cœur des Belges!
Avec actuellement 218 têtes à travers le plat pays, il n’est guère risqué de parier sur son développement rapide. Et peut-être aussi de croisements inattendus: un des grands projets de Jean-Marie Dellier, l’ambasadeur belge de la Bazadaise, mais aussi adepte du Bison d’Amérique, est en effet de «croiser un Bison mâle avec une femelle Bazadaise»… Bref, une histoire belge!

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