Au Salon International de l’Agriculture, Alain Rousset invite à « l’expérimentation »


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Publication PUBLIÉ LE 01/03/2018 PAR Solène MÉRIC

N’oubliant pas de rappeler les quelque 217 produits sous signe de qualité et d’origine que compte la région, Alain Rousset, en cette journée de la Nouvelle-Aquitaine s’est fait comme à son habitude, et en toute fidélité à sa conviction, l’ambassadeur de l’agriculture régionale. « Nous avons la plus belle région, les meilleurs cuisiniers et les meilleurs produits ! », la chose est dite. Donnant, au-delà des mots, volontiers de sa personne entre dégustations, et visites des stands, entre bovins, ovins, ou encore porcins. Le tout, en complimentant ici un éleveur, là en en questionnant un autre, ou encore en admirant « le joli cours » de démonstration bouchère effectué face à lui par un jeune apprenti. Un futur professionnel auquel il confie, « j’ai du exercer un certain nombre de métiers dans une vie antérieure. Celui de boucher devait en faire partie, j’adore découper la viande… »

Encourager les expérimentations
Toujours est-il qu’en tant que Président de Région, entre la visite du pavillon dédié à l’élevage le matin et des stands producteurs l’après-midi, il a tenu a rappeler « la démarche d’expérimentation », mise en œuvre par la région en matière agricole. « Un peu partout en Nouvelle-Aquitaine, il existe des modèles économiques, sociaux et environnementaux agricoles qui permettent de peser sur le système de valorisation de la chaîne de production pour permettre une répartition plus équilibrée entre les agriculteurs et la distribution. » Il s’agit donc selon le président de la première région agricole de France de les encourager, « même si bien sûr ajoute-t-il, il ne s’agit pas supprimer le reste ».
Parmi les pistes qu’il lance comme pouvant contribuer à améliorer le revenu agricole, il cite la mise en oeuvre par la Région d’un « plan protéine visant à favoriser l’autonomie alimentaire des exploitations et des territoires, à l’échelle des filières ». Mais il dessine aussi, une agriculture diversifiée dans ses activités, que ce soit autour des énergies vertes (méthanisation ou photovoltaïques ), du tourisme avec l’accueil à la ferme, ou une meilleure valorisation des produits par la transformation.

Alain Rousset au Salon International de l'Agriculture le 28 février 2018 et un taureau race Blonde d'Aquitaine

Agro Smart Campus
Ne lâchant pas son crédo pour l’expérimentaiton en agriculture, Alain Rousset a rappelé ce mercredi le lancement prochain (en mai) de l’Agro Smart Campus. Ou la mise en place d’ « une stratégie d’innovation agricole entre la recherche, les agriculteurs et l’enseignement agricole, dans laquelle les exploitations des lycées agricoles deviennent de véritables « Fablab », ou plate-formes d’innovation, où se réalisent et se diffusent des expérimentations agricoles ».
Mais l’agriculture néo-aquitaine de demain devra aussi répondre à certains défis n’élude pas Alain Rousset. Sur l’eau, « il faut parvenir à dépasser les conflits autour du stockage de l’eau ; notre région va perdre 1mds de m3 d’eau sur les prochaines années » justifie-t-il; sur les pesticides  « nous avons pris l’engagement de résolument sortir des pesticides, mais ça ne se fera pas du jour au lendemain ». Mais des actions sont déjà menées, ajoute-t-il « tant du côté du machinisme agricole pour diminuer les produits phyto, que dans le développement de produits alternatifs, notamment avec des micro-algues, ou encore au sein du pôle de compétitivité Agri sud-Ouest Innovation, sans oublier l’agriculture de précision ou encore le projet TIGA construit autour des territoires viticoles et de l’objectif de la sortie des pesticides. »

« La Région en cheffe de file »
Une vision agricole du Président de la Région que Dominique Graciet, Président de la Chambre régionale d’agriculture de Nouvelle-Aquitaine partage soulignant « la véritable appétence du Conseil régional pour l’agriculture dans tous ces départements», et appelant à son tour, après un temps de digestion de la fusion des 3 anciennes régions, « l’agriculture régionale à remettre en chantier son avenir ». S’il admet volontiers que « la Région ne peut pas faire tout toute seule, elle a un rôle de cheffe de file à assumer. A nous, Chambres d’agricultures, de faire adhérer les agriculteurs de la région à une économie d’investissement pour préparer l’avenir et notamment l’avenir des jeunes. »

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