Du Vinopole de Blanquefort, au drive fermier de Lormont en passant par la visite d’un élevage de Blonde d’Aquitaine à Parempuyre et d’une exploitation viticole à Sainte-Eulalie, le président du Conseil général aura fait le tour de quelques unes des actions fortes de la Chambre d’agriculture, et de son réseau d’acteurs. Des actions et outils développés du stade expérimental, jusqu’à la commercialisation des produits en passant bien sûr par les conseils techniques à l’exploitation, l’information réglementaires et sanitaires des agriculteurs ou encore la réalisation de formation.
En matière expérimentale, la vinopole de Blanquefort est un des joyaux de la viticulture girondine innovante. A la fois laboratoire d’expérimentations et d’analyses, il est un outil fort pour permettre une amélioration continue des vins, au regard des évolutions climatiques en cours mais aussi de l’évolution de la demande des consommateurs. Lors de cette visite, le Président du Conseil général, qui l’avait inauguré en 2007, a ainsi pu constater ses évolutions et le perfectionnement de son équipement, permettant sur certaines machines les composantes du vin jusqu’au nanogramme par litre.
L’arrêt à Lormont et la présentation du drive fermier ainsi que du site internet www.producteurs-girondins.fr aura été l’occasion pour le Président de la Chambre d’agriculture, avant même d’être rendu sur place, d’insister sur l’intervention renforcée de l’organisme dans le domaine de la commercialisation et de la valorisation des produits. Des actions qui rejoignent la thématique des circuits courts, de la proximité, du bio mais aussi d’une certaine manière, de l’aménagement du territoire, en conservant des exploitations en ceinture de la zone urbaine. Autant de thèmes particulièrement encouragés par les instances politiques dont le Conseil général.
« On ne peut pas avec nos seuls moyens, mettre en œuvre ces politiques »Des efforts portés par la Chambre d’agriculture qui mériteraient un juste soutien financier de la part de la collectivité, sous-entend Bernard Artigue. «Notre objectif est bien de lancer de nouvelles opérations avec l’assentiment des acteurs économiques, mais aussi du Département et de la Région. Mais la question se pose de notre capacité de mener à bien certaines de ces impulsions voulues par les élus. » et de citer l’exemple des circuits courts: «pour gérer des circuits courts il faut des moyens. On ne peut pas avec nos seuls moyens, mettre en œuvre ces politiques. Les Drive fermiers ont été montés sur nos fonds propres, c’est un succès mais pour l’instant ils ne s’autofinancent pas!».
Un message entendu par Philippe Madrelle, et sa vice-présidente Christine Bost. Mais tout en soulignant «la coopération très efficace avec la Chambre d’agriculture», Philippe Madrelle relève que «tout n’est jamais possible». Et d’autant plus, souligne Christine Bost, «dans un contexte, où les compétences obligatoires du Conseil général que sont les solidarités, (et non les thématiques agricoles, ndlr) ne cessent de croître et que parallèlement ses ressources restent contraintes». Cela dit, Philippe Madrelle, dont la collectivité est déjà bien investie dans le soutien aux viticulteurs sinistrés par les orages de grêles, s’est dit «être toujours à l’écoute» de l’organisme consulaire et de ses représentants.