Chambres d’agriculture, faire de la mutualisation régionale une opportunité


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 29/06/2012 PAR Solène MÉRIC

A ses débuts, la mutualisation était pourtant mal née. Entrant dans le cadre drastique de la Révision Générale des Politiques Publiques, lancées par Nicolas Sarkozy, celles-ci prévoyait, au même titre que pour la fonction publique, le non renouvellement d’un salarié sur deux et le transfert de 10 % du budget des Chambres départementales à leur Chambre régionale, « sans prévoir de raisons ou de grands projets construits permettant de l’expliquer » se souvient douloureusement Bernard Artigue, Président de la Chambre d’agriculture de  Gironde. Un mauvais souvenir pour l’ensemble des Présidents de Chambre présents, tout autant que pour Guy Vasseur. Celui-ci rappelle à l’assemblée avec un brin de fierté « l’opposition ferme » qui a été faite au Gouvernement de l’époque. L’aspect relatif au départ en retraite a donc été retiré quant au transfert de budget, il est possible dans le cadre d’une démarche volontariste. 

« Le plus grand réseau de compétences agricoles »

Mais surtout, les Chambres, selon le Président de l’APCA, ont su saisir l’opportunité de cette réforme pour améliorer leur efficacité en terme de proximité et d’accompagnement aux agriculteurs et aux collectivités, et ainsi mieux s’adapter aux besoins d’une agriculture qui se métamorphose peu à peu. Pour Dominique Graciet, dans l’agriculture qui se dessine, « il faut valoriser l’acte de production, et pour faire ça au mieux, il faut que nous soyons encore plus proches et plus performants dans nos conseils auprès des agriculteurs ». Une performance mise en œuvre via la mutualisation.
Pour Guy Vasseur, « les Chambres d’agricultures réunies sont le plus grand réseau de compétences agricoles de France ». Mais, comme le rappelle Bernard Artigue, chaque chambre ne peut pas avoir toutes les compétences : « en Gironde par exemple nous sommes un pôle d’excellence en matière viticole. Grâce à une mise en réseau plus formelle que ce qui existe aujourd’hui, nous pourrons plus encore valoriser ces compétences auprès des techniciens et des agriculteurs des autres départements d’Aquitaine… ». Et le raisonnement est le même pour Jean-Michel Anxolabeherre dont le département (Pyrénées Atlantiques) compte le plus grand nombre d’installations, et dont les techniciens ont donc développé une certaine expertise dans ce domaine…
Mais au-delà de la mutualisation des compétences, Guy Vasseur évoque également la mutualisation des fonctions supports, comme sources d’économies importantes pour les structures. Et de citer comme exemple sa région Centre dans laquelle « la mutualisation des antennes informatiques autorise une économie de 1M200 € par an » assure-t-il. Autant d’économies qui permettent, une nouvelle fois de conforter le niveau local auprès de l’agriculteur.

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