Clément Bozec: Naissance et vie d’un jeune agriculteur bio


Clément Bozec
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 10/08/2017 PAR Sybille Rousseau

Ce jeune homme n’a « pas froid aux yeux » comme il se plaît à le dire. Clément Bozec n’a que 23 ans mais est déjà son propre patron. Il s’est lancé dans l’agriculture par passion et un peu par « folie », selon lui. Mais il ne s’est pas dirigé dans le métier sans un apprentissage théorique et pratique qu’il a souhaité suivre au sein du BTS du lycée agricole de Sainte-Livrade. Parallèlement à cet enseignement théorique, ce jeune apprenti agriculteur fait ses armes chez un céréalier de Lacépède et « change de patron au bout de six mois pour tenter le maraîchage bio à Granges sur Lot ». Entrepreneur agricole Mais ce qui trotte dans la tête de Clément c’est l’entreprenariat. « Dans la vie faut tenter ! » tel est son let motif. En 2016, il commence son projet tout seul. Il cherche activement un champ « un endroit isolé pour éviter tout risque d’hybridation et muni d’une ressource en eau ». Mais avant de se lancer, Clément Bozec doit suivre un stage obligatoire de 21h auprès de la SAFER de Lot-et-Garonne, la Société d’aménagement foncier et d’établissement rural. La SAFER permet à tout porteur de projet viable – qu’il soit agricole, artisanal, de service, résidentiel ou environnemental – de s’installer en milieu rural. « Les projets doivent être en cohérence avec les politiques locales et répondre à l’intérêt général », précise cette société. Il rencontre également un conseiller de la SAFER afin de monter avec lui son projet d’installation. « Le conseiller m’a bien épaulé même si un rapport de force s’est quelque peu installé entre nous ». En effet, son projet était chiffré à hauteur de 400.000€. « Après révision, nous avons réussi à l’abaisser à 200.000€ ». Une COPP avec la SAFER Clément Bozec a ainsi signé une COPP, une Convention d’Occupation Provisoire et Précaire. Et en voici son fonctionnement. Le propriétaire confie à la Safer la gestion de son bien pour une durée déterminée (d’une à six années, éventuellement renouvelable). La Safer recherche un exploitant avec lequel elle conclut une Convention d’Occupation Précaire et Provisoire (sorte de « bail Safer »). Elle dresse un état des lieux, met éventuellement en place un cahier des charges, collecte la redevance convenue payée par l’exploitant bénéficiaire de la Convention d’Occupation Précaire et Provisoire, reverse une somme convenue au propriétaire et prend en charge toutes les formalités. Aujourd’hui, grâce à cette convention, Clément Bozec a pu reprendre les terres de son premier maître d’apprentissage à Lacépède où il cultive céréales et semences potagères bio. Une ambition : rentrer dans le Biau Germe Mais Clément Bozec est un homme engagé. Ainsi, partisan du bio, il décide de promouvoir sa passion à travers le GIE Biau Germe situé à Montpezat d’Agenais. Ce groupement d’agriculteurs du Lot-et-Garonne, des coteaux de l’Agenais, rassemble des paysans d’horizons divers. « Nous mettons en commun nos forces et notre expérience du travail de la terre pour produire des semences bio ». Intégrer le Biau Germe était un rêve pour Clément Bozec. « Depuis plusieurs années je souhaitais m’y investir, car j’adhère à 100% à la philosophe de ce GIE ». Le Biau Germe : « l’humain au centre de l’entreprise ! » Le Biau Germe est un GIE qui regroupe dix fermes. « La production des semences est réalisée sur un ensemble de dix fermes situées dans un rayon de 20 km autour de Montpezat d’Agenais. Chaque producteur est responsable d’un certain nombre des variétés de légumes, fleurs, plantes aromatiques et engrais verts proposés dans notre catalogue ». Aussi, dès la fin de l’été, chaque membre rejoint le bâtiment du Biau Germe pour le nettoyage des graines, les tests de germination, l’ensachage, l’expédition des commandes, le secrétariat et la comptabilité. « Notre production de semences est ainsi gérée et mise à votre disposition par l’ensemble des personnes engagées ». Du bloc opératoire au GIE Biau Germe, pour Clément Bozec son adrénaline c’est bel et bien le bien-être de l’autre.

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