Coulisses et prémices du Salon de l’Agriculture Nouvelle-Aquitaine 2018


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Temps de lecture 5 min

Publication PUBLIÉ LE 29/11/2017 PAR Solène MÉRIC

Le Salon de l’agriculture de Nouvelle-Aquitaine se veut être la vitrine de l’agriculture régionale. Par conséquent, lorsqu’un secteur de celle-ci est en souffrance, le Salon en vit aussi les conséquences. Cette année, la crainte pèse fortement sur le Concours Bordeaux Vins d’Aquitaine au regard du gel qui a plus que durement frappé le vignoble notamment Bordelais mais pas seulement, au mois d’avril dernier. Alors que le Concours a retrouvé toute sa vigueur l’an dernier avec plus de 4000 échantillons récoltés, après une baisse de volume suite à la petite récolte 2013, « la participation risque de subir une forte baisse en 2018 », prévient Françoise Harrewyn, responsable du pôle vin du Salon de l’agriculture. Une baisse des volumes du millésime 2017, qui risque en réalité de peser sur les 3 prochaines éditions du Concours des vins, puisque les vins en lice peuvent appartenir aux millésimes des 3 derniers années. Cela dit pour les participants, ils pourront, à compter de cette année, s’inscrire et payer en ligne ce qui est une petite révolution dans le monde des concours des vins.

Des partenaires privés de plus en plus présents
Si la nouvelle vient un peu assombrir le tableau, notamment financier du Salon, l’arrivée de nouveaux partenaires privés redonne le sourire aux organisateurs. Une démarche volontaire d’associer des acteurs privés à la manifestation déjà entamée depuis plusieurs années qui porte ses fruits avec notamment des partenariats avec le Groupe Carrefour, le Crédit Agricole, la Coopérative Gamm’Vert ou encore CEVA Santé Animale pour le Salon Aquitanima. Parmi les « petits » nouveaux à la table du Salon 2018, figurent notamment INTERFEL (l’interprofession des fruits et légumes frais), qui permettra de contribuer à la mise en place d’un pôle fruits et légumes renforcé sur l’espace Ferme, ou encore la coopérative laitière Sodiaal, qui permettra, quant à elle, de développer le pôle lait pré-existant.
Autre partenaire déjà présent l’an dernier sur la Ferme, Alliance Forêt Bois. Son retour en 2018 permet d’envisager, là encore, un espace forêt bois plus développé et sans doute enrichi de gros matériel dédié à ce secteur d’activité, à l’image de l’imposante moissonneuse batteuse qui avait été présentée l’an dernier sur le pôle végétal. Des machines imposantes qui attirent beaucoup le public, tout comme l’Innov’show et le pôle machinisme, qui seront renouvelés pour une quatrième édition en 2018. Cela dit, le test de l’espace « serious game » au bilan mitigé ne sera pas reconduit cette année, annonce Elisabeth Uminski, Commissaire en charge de la Ferme.

L’arrivée de ces nouveaux partenaires de taille nationale, est d’autant plus satisfaisantes qu’elle témoigne de la réussite du passage du Salon de l’agriculture Aquitaine en Salon de l’agriculture Nouvelle-Aquitaine, se félicite Dominique Graciet, Président du Salon et de la Chambre régionale d’agriculture de Nouvelle-Aquitaine. Avec la grande région, la manifestation atteint en effet, une taille critique pertinente, pour intéresser la communication de ces acteurs de poids. Une conséquence, d’autant plus plaisante qu’elle n’avait pas vraiment était anticipée en tant que telle par les organisateurs.

Sur le ring de l'Innov'Show chacun peut essayer de conduire ces machines


Education et transmission du goût
Une dimension grande région qui manque encore un peu au Marché des producteurs situé sous le hall 4 de la manifestation, reconnaît Elisabeth Uminski qui en a également la charge. Si ce marché est très apprécié des visiteurs, et du noyau dur des producteurs qui s’y retrouvent chaque année, le souhait pour 2018 est de « parvenir à mobiliser plus de producteurs venant de l’ex Limousin et de l’ex Poitou-Charentes pour y participer ». Autre projet envisagé : la création d’un espace agroalimentaire. Une idée à mettre en relation avec celle de Julien Toueille, commissaire de l’espace Gastronomie, qui souhaite cette année accentuer le lien entre la production et la consommation, avec une action plus forte sur l’éducation et la transmission du goût, au delà de la simple, mais néanmoins dynamique, promotion des nombreux produits et filières de qualité qui marquent notre région.

De nombreuses nouveautés sont également à venir sur la partie Equitaine du Salon. Outre l’organisation d’un circuit technique sur la race Anglo-Arabe en amont du Salon et une première vente « Anglo Event » au côté de Génétiqu’Anglo, qui ont été présentés en octobre dernier à Pau, la prochaine édition du Salon équin sera notamment marquée par « le retour du horse ball, le développement du Jump’In Equitaine dont la première édition a connu un franc succès, ou encore un focus sur les formations, avec la mise en place d’un important pôle dédié » égraine son responsable Pierre-Yves Pose, sans oublier la valorisation des races régionales ou encore le renouvellement d’une vente de chevaux de trait, en partenariat avec la Société française des Equidés de Travail.

Horse-ball au Salon de l'Agriculture


Plus d’échanges directs entre éleveurs et visiteurs
Enfin, concernant plus précisément le Salon Aquitanima, dédié à la génétique bovine et désormais ovine, la Journée Ovine se voit bel et bien pérennisée en 2018. Si la question du renouvellement des générations reste au cœur de cette journée, de même que la promotion des signes de qualité et d’origine de la filière, « la part belle sera faite à la filière lait des Pyrénées, avec notamment une présentation de fromages fermiers des Pyrénées », assure Jean-Pierre Dugat, à la baguette de cette journée au cours de laquelle seront aussi présentées des innovations techniques et technologiques facilitant le travail des éleveurs.

Enfin, sur la partie génétique bovine, présentations et concours de races seront bien sûr toujours les temps forts de la manifestation, ajoutés aux ventes aux enchères des races limousine et bazadaise, lancées récemment mais dont le succès tant auprès des acteurs de l’aval que du public, admiratif, ne se dément pas. Parmi les nouveautés François Rauscher et Pierre Lesparre, les commissaires du Salon Aquitanima, annoncent également une amélioration de la sécurité des visiteurs, pas toujours conscients des dangers avec les animaux, quant aux circulations sur le Salon. Un public avec lequel les éleveurs souhaitent cette année avoir plus d’échanges directs. Une animation tel un quizz, est en cours de réflexion pour pouvoir ouvrir cette discussion de manière simple et ludique. Enfin, déjà présente sous le hall 4 sur le stand du Conservatoire régional des races animales, la vache Bordelaise, tête noire et robe pie (photo ci dessous), pourrait bien elle aussi cette année avoir droit à son tour de piste sur le ring central. Une véritable reconnaissance au côté de ses cousines Blonde, Limousine, Bazadaise, Prim’hostein, Salers, Parthenaise, Charolaise, Jersiaise, et Brune.

Enfin, le Salon de l’agriculture Nouvelle-Aquitaine 2018 confirmera son rang de lieu de rencontres et de rendez-vous pour les professionnels, à travers de nombreux événements, colloques, conférences ou autre assises. Une dimension qui tendra encore à se renforcer cette année confirme Bruno Millet Commissaire général du Salon dont le budget, présenté ce lundi, pointe à 1,843 M d’euros.

Salon Régional de l'Agriculture d'Aquitaine du 8 au 17 mai 2015
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