Des agriculteurs périgourdins créent une association pour produire mieux


Claude-Hélène Yvard
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 05/12/2017 PAR Claude-Hélène Yvard

Patrice Brachet, éleveur laitier à Azerat, et président de la toute nouvelle association périgourdine Zéro clivages. « Nous n’en sommes encore qu’aux balbutiements, mais avec quelques éleveurs, principalement laitiers, nous voulons aller vers des pratiques agricoles plus naturelles, tendre vers une agriculture bas carbone et non OGM sur nos exploitations. La demande de la société est forte. » Hier, une première réunion d’information était organisée à la Chambre d’agriculture, impliquée dans le projet, suite à cette création. Pourtant, l’aventure de l’agriculture durable pour cet éleveur laitier a débuté de la pire des façons. Suite à la mise en redressement judiciaire de sa ferme, Patrice Brachet a décidé de revoir totalement la façon de mener ses cultures. Il s’inscrit dans une démarche bas carbone et non OGM. « La demande en non OGM est forte. Tout le monde finira pas y passer. »
Puis au fil des mois, l’idée de cette association est venue, car les premiers résultats étaient là, y compris sur le plan économique. La démarche de Zéro clivages s’inspire un peu de l’initiative menée par des agriculteurs de l’Ouest de la France sur la marque « Nouvelle agriculture » qui consiste à produire mieux avec moins. « Notre initiative concerne à la fois une nourriture d’animaux sans OGM, le respect du bien être animal, la traçabilité, les recherches de solutions techniques pour utliser moins de désherbants, pour acheter moins de matières protéiques à l’extérieur et au final maîtriser les coûts », observe Pierre Veyssi, éleveur laitier, autre membre fondateur.

Un réseau d’essais

La première étape pour les membres de Zéro clivages, outre d’accueillir de nouveaux adhérents, et pas forcément issus du milieu agricole, est de constituer un réseau d’essais de cultures. « A partir d’exploitations volontaires, un de nos objectifs est de réaliser des tests de cultures, pour se passer le plus possible d’achat de protéines, en ayant recours à de nouvelles variétés (lalab, féverole, cowpéa) et de mettre les résultats en commun, et ainsi aider d’autres exploitants qui souhaitent entreprendre cette démarche » poursuit Patrice Brachet. L’emprunte bas carbone des fermes est au coeur des préoccupations de Zéro clivages. Autre objectif : réaliser un diagnostic bas carbone sur les fermes périgourdines qui le désirent. Le programme de cette toute nouvelle structure est ambitieux, mais il correspond à une attente sociétale forte. La Chambre d’agriculture, présente au sein de l’association, devrait accompagner la démarche. Reste à trouver les moyens techniques, humains et financiers.

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