Entre opportunité foncière et recherche d’investisseurs extérieurs, la concordance des temps selon la Safer


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 24/04/2018 PAR Solène MÉRIC

Se développer en limitant l’investissement foncier. Depuis environ 5 ans, Bertrand Massonie était donc en quête de partenaires. Une quête chronophage. D’autant que son idée originelle était de structurer un Groupement Foncier Viticole, composé d’actionnaires propriétaires, auprès duquel il louerait des vignes qu’il exploiterait. Un montage long, quand, à l’inverse, et notamment dans son coin de Gironde, « il faut saisir les opportunités foncières quand elles se présentent. »

« La Safer a ralenti le temps »
Or, en 2015, 5,13 ha de vignes sont en vente sur l’appellation. « Pour  »ralentir le temps » et permettre à M. Massonie de trouver un investisseur ou structurer un GFV, la Safer a acheté ce foncier, et, via une Convention d’Occupation Provisoire et Précaire (COPP), elle lui en a confié la gestion et l’exploitation. En contre-partie, celui-ci a versé une garantie à la Safer à hauteur de 30% du prix du foncier, qui lui a été rendue au moment de la vente », explique Thierry Vergnet, le conseiller Safer du secteur. « C’est bien le montage avec un GFV ou un investisseur qui a retenu l’attention du comité Safer. Trouver de nouveaux modes de financement pour l’agriculture, c’est une des missions de la Safer », appuie-t-il.
Le gestionnaire du Château Perron opine : « Ces 2 années de COPP, m’ont permis de trouver un investisseur, Yves Crouvezier, et nous nous sommes accordés sur le montage : un bail à métayage de long terme sur 25 ans ». A la différence du fermage où le propriétaire des terres perçoit un loyer fixé dans le contrat, en cas de bail à métayage le propriétaire touche une part des produits de l’exploitation, qui pourra donc varier… En bref, l’investisseur partage aussi les risques. Autre élément cher aux yeux de Yves Crouvezier, vosgien issu de l’industrie textile : « Grâce à ce montage, j’ai le statut d’exploitant agricole ! » S’investir dans le projet viticole était une de ses conditions : « je ne pouvais pas passer 25 ans à être seulement spectateur ! ». Une vision appréciée par Bertrand Massonie.

Une rencontre d’hommes et de convictions partagées
Car au-delà d’une rencontre d’affaire, c’est une rencontre d’hommes et de convictions partagées tant commerciales qu’environnementales que signe ce partenariat plutôt rare. Quant à la procédure formelle, la vente du foncier entre la Safer et l’investisseur, et « dans la foulée » la signature du bail à fermage, validé par la SAFER comme condition de la vente, ont eu lieu le même jour de décembre 2017. Et les deux hommes, désormais, pensent déjà à élargir ce bail à de nouvelles acquisitions.

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