Fabien et David Prudhomme ont su se diversifier et rebondir


Ferme de Puychény
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 18/04/2018 PAR Claude-Hélène Yvard

En cette fin avril, à la ferme de Puychény à Notre Dame de Sanilhac, l’activité au sein du laboratoire bat son plein. Fabien Prudhomme, éleveur de canards, prépare des plats cuisinés pour un repas commandé en urgence et David recoît des clients intéressés pour proposer leurs produits à Hong kong. En un peu plus de deux ans, que de chemin parcouru pour les deux frères qui ont failli mettre la clef sous la porte au moment de l’épisode de la grippe aviaire. Mais s’apitoyer sur leur sort, ni baisser les bras n’est pas le genre de la famille. Chez les Prudhomme, on fait face à l’adversité avec courage et force de travail. Petit retour en arrière. En janvier 2016, Fabien Prudhomme et son frère David, cuisinier de formation, créent un élevage de canards sur la ferme familiale qui existe depuis plusieurs générations. Ils ont ouvert un laboratoire de gavage, d’abattage et de transformation de canards mais voilà quatre mois après leur démarrage d’activité, ils sont soumis au vide sanitaire et aux mesures de bio sécurité liées à l’influenza aviaire. « A l’époque, nous venions de réaliser un investissement de 500 000 euros, nous avions mis toutes nos économies dans ce projet. Accompagnés par la chambre d’agriculture et la région, nous avions eu un prêt d’honneur du conseil régional de 20 000 euros. Nous avions fait aussi appel au financement participatif. Mais comme timing, on ne pouvait pas faire pire. Nous avions prévu au départ de faire 6000 canards à l’année. Nous avons été bien loin du compte, la première année. » Pour rebondir et éviter de mettre la clef sous la porte, les deux frères se retroussent les manches et réfléchissent à trouver une solution. « Au sein de notre famille, nous avons toujours aimé cuisiner. Mon frère est cuisinier de profession. Avec les emprunts en cours, les charges MSA, nous ne pouvions pas nous permettre d’attendre les aides de l’Etat promises. Plus d’un an après, cela ne sert pas à grande chose. Il fallait réagir vite. C’était une question de survie. »

Une activité traiteur qui connaît un franc succès

 David Prudhomme travaille comme cuisinier au lycée Bertrand de Born : le matin et le soir, avant d’embaucher, il commence à élaborer des plats, des recettes, des conserves, à partir des produits de la ferme ( canards et sangliers principalement)  ou en passant des partenariats avec des producteurs locaux. Fabien, c’est le commercial du duo : il démarche les épiceries et les boutiques de Dordogne, de Bordeaux et de Gironde. Les deux frères ne ménagent pas leur peine. Le succès est rapidement au rendez vous sur l’activité traiteur. Les retours clients sont positifs. Deux ans après, les mésaventures des débuts, la ferme de Puychény assure le rendez vous des nuits gourmandes de Périgueux depuis l’été 2016, oeuvrera pendant le festival de Mimos, fin juillet. Le carnet de commandes sur l’activité traiteur est bien rempli pour les prochaines semaines à venir. La famille Prudhomme participe à des salons extérieurs, notamment  au dernier salon international de l’agriculture  en février dernier. Elle sera présente à Paris, le week end de la Pentecôte des 18, 19, 20 et 21 mai dans le cadre de l’opération Périgord à Montmatre. C’est devenu une belle entreprise avec quatre associés et trois salariés à temps plein. L’activité traiteur représente un tiers du chiffre d’affaires. Et les projets ne manquent pas .  » Nous avons désormais le projet de créer un nouvel atelier prêt à gaver pour sécuriser l’amont et d’agrandir le laboratoire pour gagner en confort de travail et permettre le développement d’activité, » explique Fabien Prudhomme. 

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