Foncier : la restructuration réussie d’une exploitation laitière à Coutras


Claude Hélène Yvard
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 11/10/2017 PAR Claude-Hélène Yvard

 « Le dossier de Julien Musset, jeune éleveur laitier est exemplaire dans le contexte actuel. Il cherchait une exploitation à reprendre à proximité du siège du Gaec auquel il est l’un des associés. Il  possédait une ferme en Dordogne, qu’il souhaitait céder. Et le vendeur n’a pas été trop gourmand, » explique Thierry Vergnet conseiller Safer. Julien Musset, 25 ans, a toujours voulu suivre les traces de ses parents et de son frère Sébastien, mais quand il a souhaité s’installer, il n’a pas trouvé de foncier sur le secteur de Coutras. La pression foncière était plus  forte. Il est associé en Gaec ses parents, son frère et un autre agriculteur
A l’automne 2016, il apprend qu’un de ses voisins, Pascal Roberteau, éleveur laitier souhaite céder son exploitation bovins lait. Il n’a pas de repreneur. « Pour m’installer en 2012,  j’avais acquis une exploitation d’une trentaine d’hectares à Saint Vincent Jamoultiers  (en Dordogne). Entre les Peintures où sommes et cette commune, il y a  environ 35 kms. Quant cette opportunité s’est présentée, j’ai confié la ferme périgourdine à la Safer Dordogne pour trouver un acquéreur.

Limiter le risque financier

Tout va très vite.  » La famille Musset tombe d’accord avec Pascal Roberteau sur le prix des terres, l’acquisition  du cheptel (90 têtes) et les matériels. C’était une occasion unique de restructurer notre exploitation.  il fallait la saisir. Avant cette acquisition, nous passions de temps sur la route, une partie de notre cheptel stationnait en Dordogne, » explique le jeune homme.
Le Gaec de la Cabane produit 2,5 millions de litres de lait sur une SAU de 200 ha sur 4 sites et compte 5 personnes. Le cheptel a évolué de 90 têtes, pour atteindre 200 vaches laitières.  » Sur le global,  le Gaec s’est agrandi d’une vingtaine d’hectares mais surtout les différents sites sont situés dans un rayon maximum de 10 km. Et les terres que Julien vient d’acquérir sont meilleures, nous avons une vingtaine d’hectares irrigables. Nous allons aussi gagner en confort de travail, » précise Jean Paul Musset, son père.  
Lorsque Julien Musset et le vendeur sont tombés d’accord fin 2016, le jeune éleveur ne savait pas encore ce qu’allait devenir l’exploitation en Dordogne. A l’achat, le foncier et les bâtiments représentaient une somme de 239 000 euros, à cela il fallait ajouter le cheptel et les matériels. Dans le contexte actuel, il était impératif de limiter le risque financier. « Thierry Vergnet, nous a proposé la solution du portage foncier. Sur les 35 ha, 22 hectares sont en portage en partenariat avec le crédit agricole, pour une durée de 5 ans. L’aspect administratif a été géré par la Safer. Pour cette exploitation, je n’avais pas de concurrence. On parle plutot de cessation que de reprise dans notre métier. » Au final, Julien Musset est parvenu à vendre rapidement son exploitation en Dordogne, reprise par un éleveur de bovins viande pour un montant de 180 000 euros. « Nous avons finalisé à la fin du printemps, mais ce n’était pas gagné d’avance.

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