Grippe aviaire en Dordogne : nouvelles mesures et vigilance accrue


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 17/11/2017 PAR Claude-Hélène Yvard

Actuellement, la Dordogne, comme la majeure partie des départements français, à l’exception de la Haute Savoie, de la Savoie et de l’Ain, sont classés en risque négligeable concernant le virus de la grippe aviaire. Depuis quelques jours, jusqu’à la mi-janvier, nous sommes en période de migrations des oiseaux. Ces flux migratoires constituent une période à risque pour les élevages de palmipèdes et de volailles, à un moment où la saison bat son plein avant les fêtes de fin d’année. Les services de l’Etat, en collaboration avec les organisations professionnelles, ont donc pris un nouvel arrêté ministériel, le 14 novembre dernier. « Ce nouveau texte résulte d’un retour d’expériences des deux crises précédentes et amène une nouvelle prise en compte de la gestion du risque, » souligne Frédéric Piron, directeur départemental de la cohésion sociale et de la protection des populations de la Dordogne. Ce texte s’accompagne de nouvelles mesures de bio sécurité. Les  éleveurs ont par exemple l’obligation entre le 15 novembre et le 15 janvier de nourrir les animaux à l’intérieur des bâtiments.  Les éleveurs ont également l’obligation de procéder à des prélèvements pour effectuer des recherches virologiques avant tout déplacement. « Cela ne concerne pas les arrivées des couvoirs, ni les conduite des animaux  aux abattoirs », précise Martin Franck, chef de service santé animale au sein de la direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP).

Cette obligation sera effective au 1er décembre 2017, compte tenu de la parution du nouvel arrêté, et s’étendra jusqu’au 15 janvier, pour toutes les tailles d’élevage. Elle consiste à prélever 20 animaux par bande. Le coût  estimé de ces tests est de 480 euros, à la charge des éleveurs « De nouvelles techniques de dépistage son en cours d’élaboration avec notamment le but de réduire le coût de ces frais, ajoute Frank Martin.  Les éleveurs ont aussi l’obligation de tenir un registre des sorties et des entrées d’animaux sur l’exploitation, dans les 7 jours qui suivent le mouvement. « Ces déclarations de mises en place deviennent obligatoires. Elles présentent l’intérêt de tracer tous les mouvements et d’apporter des réponses plus précises s’il survient un nouveau cas et si le niveau de risque est modifié, précise Franck Martin. 

Statut sanitaire rassurant mais des exploitations non conformes

Frédéric Piron a profité pour faire le point sur la situation sanitaire des élevages périgourdins: « celui-ci est rassurant. »  En mars et octobre, 2700 animaux ont subi des prélèvements pour des contrôles au sein de 63 fermes de Dordogne. Les tests sont tous négatifs. Les services vétérinaires ont également réalisé un certain nombre de contrôles sur les fermes : 20 en 2016, 40 de programmés en 2017. A ce jour, 54 ont été réalisés : 16 élevages ont fait l’objet de mises en demeure pour non conformité majeure quant à la mise en place d’un plan de bio sécurité : certiains parmi eux, ont fait une demande de dérogation pour réaliser les travaux et les investissements. « Ce taux de non conformité peut paraitre élevé. Nous accordons en général des délais pour que l’éleveur puisse réaliser les travaux en tenant compte de la situation économique. Nous avons rencontré tous les cas de figure : mauvaise utilisation de sas sanitaire, absence totale de plan de bio sécurité.  Tous les types d’exploitations sont concernées. L’importance est que chacun ait une consience collective face à ce risque d’influenza aviaire. Une nouvelle épidémie pourrait mettre à mal l’ensemble de la filière, poursuit Frédéric Piron. Les services de l’état en Dordogne ont enregistré 51 demandes de dérogation : elle ne sera accordée après que les services aient la certitude que le risque est négligeable, sur la ferme qui en fait la démarche. 




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