Influenza aviaire, les abattages d’éradication reprennent


JD
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 05/01/2017 PAR Solène MÉRIC

Pour une partie des éleveurs landais, mais aussi du Gers et des Hautes-Pyrénées, le mauvais scénario a malheureusement comme un goût de déjà vu. Malgré les différentes mesures mises en place suite à l’épizootie dramatique du H5N1 l’an dernier, celles-ci n’auront pas partout suffit à empêcher cette année le développement de l’infuenza aviaire H5N8. En effet, selon les chiffres du ministère depuis le début du mois de décembre 2016, 89 foyers d’infuenza aviaire H5N8 hautement pathogène (non transmissible à l’homme) sont apparus dans des élevages français en particulier dans la zone sud-ouest.

Le dépeuplement comme stratégie d’éradicationSi en réalité, certaines zones réglementées se stabilisent (notamment dans les départements du Tarn, de l’Aveyron et de Lot-et-Garonne), une zone concentrant la majorité des derniers foyers confirmés, incluant une partie des départements du Gers, des Landes et des Hautes-Pyrénées, n’est pas encore stabilisée.
Face à ce constat une stratégie d’éradication du virus a été validé hier, mercredi 4 janvier par le ministère de l’agriculture afin d’empêcher la progression de la maladie dans les zones qui ne sont pas encore stabilisées. Une stratégie basée sur le dépeuplement de la zone concernée. Comprendre, l’abattage de tous les palmipèdes en parcours extérieur de cette zone.
Le principe est d’abattre rapidement les espèces les plus touchées à ce jour par le virus à savoir les palmipèdes prêts à gaver de cette zone. « Un gâchis malheureusement rendu nécessaire », commente Christophe Mesplède Président du Modef des Landes. Cette opération de dépeuplement sera suivie par un nettoyage et une désinfection des bâtiments et des parcours.

Des exceptionsPour autant, certains élevages ne seront pas soumis à cette obligation, dès lors d’une part qu’ils répondent aux conditions de biosécurité réglementaires et d’autres part, qu’ils ne commercialisent pas d’animaux vivants, c’est à dire qu’ils assurent l’intégralité du cycle de production, de l’entrée des canetons jusqu’à la transformation des produits. Une exception qui semble donc, en négatif, pointer que le transport des animaux est un des vecteurs forts de la propagation du virus.
Sont également exclus des mesures d’abattages, les autres palmipèdes élevés en bâtiments ainsi que les gallinacés.

Côté financier, « les opérations de dépeuplement seront financées par l’Etat », assure le Ministère qui ajoute que « les pertes liées à l’arrêt de la production pourront être indemnisées selon des conditions qui seront arrêtées lorsque la situation sera stabilisée et après définition des indispensables mesures pour sécuriser les pratiques de la filière en concertation avec l’ensemble des professionnels concernés ».

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle !
À lire ! AGRICULTURE > Nos derniers articles