Interview : Michel de Lapeyrière, Président de la Chambre d’agriculture de Lot-et-Garonne : « Malgré la sécheresse le Lot-et-Garonne s’en sort plutôt bien ! »


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 29/09/2011 PAR Sybille Rousseau

@qui! : Que faut-il retenir de cette année agricole en Lot-et-Garonnne
Michel de Lapeyrière : La crainte que nous avions sur la sécheresse ne s’est pas confirmée. Nous avons évité le pire et nous traversons cette année 2011 correctement. Toutefois, les éleveurs et les producteurs de fruits et légumes connurent une période très délicate. Tout d’abord, les éleveurs, qui souffraient déjà beaucoup, durent faire face à une diminution de fourrages. Pour palier ce manque, la Chambre créa une bourse des fourrages qui donna toute satisfaction. En effet, aucun éleveur lot-et-garonnais, qui fit appel à cette bourse, ne fut mécontent. Nous avons même exporté 1200 tonnes de pailles vers la Dordogne ! En revanche, pour la filière fruits et légumes la crise est toujours bien présente. Prenons par exemple la tomate. De mars à mai les pertes de prix en valeur furent de 5 à 10% par rapport à 2010 et jusqu’à 30% cet été. Pour le concombre, la crise sanitaire E-coli fit chuter les ventes tout au long de la saison avec des prix bas et de faibles volumes commercialisés.

@! : Quelles mesures faut-il prendre pour lutter contre la sécheresse ?
M. de L. : Il faut créer de la ressource en eau afin d’irriguer les terres. Je rappelle que nous sommes en Lot-et-Garonne – département possédant deux fleuves – et en Aquitaine, « Aqua-Terra » ! De plus, il pleut quatre milliards de mètre cube par an ! Donc, de l’eau, il y en a ! Mais, à nous de savoir la gérer et de créer, l’hiver, des réservoirs afin que, l’été, nous puissions nous en servir. Aujourd’hui, soixante-dix lacs sont en demande de construction.

@! : Hormis la création de lacs, quelle autre priorité a la Chambre pour l’année à venir ?
M. de L. : D’une manière générale, nous désirons aplanir les difficultés que les agriculteurs rencontrent quand ils souhaitent entreprendre. Prenons par exemple le cas des éleveurs de volailles qui doivent se doter de bâtiments de haute technicité. Eh bien, lorsque ces éleveurs veulent construire ce type de structure, ils se heurtent à de nombreux obstacles. La Chambre d’agriculture de Lot-et-Garonne, elle, fera tout pour rendre cela possible !


Photos : Chambre d’agriculture de Lot-et-Garonne – Tous droits réservés

Sybille Rousseau

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