Habitué à tort à séparer espaces de production et de protection, l’homme a créé ces dernières décennies un fort clivage entre zones cultivées et zones arborées et protégées, avec les conséquences qu’on connaît : érosion et perte de fertilité des sols agricoles, appauvrissement de la biodiversité, banalisation des paysages, etc. Aujourd’hui, l’agriculture émet actuellement 21 % des gaz à effet de serre produits par la France.
Un rendement total augmenté de 40%En Lot-et-Garonne, certains agriculteurs ont décidé de se lancer dans l’agroforesterie. Ainsi, Stéphane Gatti, un céréalier, propriétaire de 115 hectares à Laplume, a planté sur 17 hectares des arbres pour apporter leurs nutriments à la terre et ainsi participer à une démarche d’enrichissement des sols. Ainsi, il utilise moins de pesticides et respecte davantage l’environnement. Ce type d’initiatives est soutenu par l’Union européenne. Par ailleurs, il ne pratique plus de labours et fait des semis directs pour ne pas casser les écosystèmes dans le sol. Les résultats sont en tout cas à la hauteur des espérances. Fin 2011, une étude de l’INRA de Montpellier a montré qu’en combinant la culture de blé et de noyer, le rendement total augmente de 40%. Le mouvement est en marche. La nouvelle Politique agricole commune (PAC) 2014-2020 a décidé d’interdire un certain nombre de monocultures.
L’agroforesterie, une nouvelle voie pour une agriculture plus durable
Association agroforesterie en Aquitaine