L’élevage ovin haut de gamme du Limousin intéresse le Chili


Claude-Hélène Yvard
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 12/12/2017 PAR Claude-Hélène Yvard

« Un million d’inséminations ovines sont réalisées chaque année dans le monde. En France, on en fait 800 000. C’est le pays, qui a le plus recours à cette pratique. A 97 %, on travaille de la semence fraiche, précise Manuel Fernandez, directeur du centre d’insémination d’Insem ovin de Verneuil-sur Vienne (87) à la délégation de six éleveurs chiliens  Il s’agit des représentants d’une association chilienne créée en 2006, composée de 42 membres. Elle a pour but principal de contribuer au développement de la filière ovine dans la région d’Auricanie (Sud du pays). Elle est présidée par Fernando Burrows, qui vient régulièrement en France. Ce dernier achète  de temps à autre des semences  congelées auprès des centres d’insémination français. 
Cette journée technique, initialement prévue en septembre à l’occasion de Tech Ovin, a permis d’aborder différents thématiques de la production ovine française et en Limousin, la nourriture, la conduite des élévages et les pratiques, l’amélioration génétique des troupeaux et aussi la formation. La visite de l’exploitation agricole de l’EPL Limoges Nord Haute Vienne était également au programme de l’après-midi. 
« Le premier objectif  de ces rencontres est de tisser des liens entre professionnels, de différentes filiières,  de différents pays, comme nous le faisions depuis des années en Aquitaine. Nous le faisons désormais en Nouvelle Aquitaine, souligne Christine Pecastaingts, d’Interco, Agence de coopération internationale. « Nous souhaitons développer des partenariats avec le salon tech-ovin, organisé tous les deux ans à Bellac (87) et entièrement dédié à la filière ovine. » 

Savoir faire et excellence

Le centre d’insémination d’Insem Ovin de Verneuil sur Vienne a été créé en 1986, à l’initiative des éleveurs eux mêmes sur le bassin de production Limousin et Poitou Charentes. Ce centre est un outll pour les éleveurs. Chaque année, le site reçoit 45 béliers. Avant qu’ils produisent leur première paillette, ils sont mis en quarantaine à leur arrivée, ensuite des prises de sang sont réalisées afin de vérifier qu’lls sont bien exempts de maladie.  Ils subissent ensuite une batterie de tests. « Notre programme de recherche et d’amélioration génétique concerne 6 races bouchères :  charolais, Ile de France, rouge de l’ouest, Texel, Suffolk, vendéenne. Notre production atteint 60 000 paillettes. Ce chiffre est en baisse en raison de la diminution du nombre d’actifs, même si la production ovine tend à se stabiliser. Le site offre aux éleveurs une garantie de sécurité sanitaire. 92 % des brebis allaitantes ne sont pas inséminées, notre taux de pénétration des élevages est de 8 % sur le bassin de production Limousin Poitou-Charentes. Même s’il est supérieur à la moyenne nationale, il demeure faible. Les éleveurs doivent prendre conscience de l’outil qu’ils ont à disposition pour améliorer la génétique de leur troupeau et  par conséquent leurs performances. Les étrangers sont très intéressés par nos travaux de recherche. Ils ont conscience de notre savoir faire. Pour nous, cela offre des débouchés complémentaires et l’éventualité de nouveaux partenariats, » explique Manuel Fernandez.


Cette journée de rencontre doit permettre de tisser des liens plus étroits entre le salon Tech Ovin, dont la prochaine édition est prévue en septembre 2019 à Bellac et Aquitanima, le salon régional de l’agriculture. Le lundi 14 mai sera consacré à une journée technique ovine. 



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