La Confédération paysanne de la Dordogne veut faire entendre sa voix


Confédération paysanne Dordogne
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 10/01/2013 PAR Claude-Hélène Yvard

Michèle Roux, tête de liste de la Confédération paysanne en Dordogne, est candidate à la présidence de la Chambre d’agriculture. Jusqu’au 31 janvier, 7000 électeurs sont invités à désigner leurs représentants par correspondance. Michèle Roux est viticultrice et productrice de lait, sur Sigoulès, en Gaec avec son fils et son mari. Il y a trois ans, ils ont fait le choix de convertir leur ferme en bio et de diminuer les quotas. « Notre ferme est à taille humaine et nous permet de tirer un revenu. Nous avons une activité chambre d’hôtes. » Elle est adhérente du syndicat depuis son installation, en 2004. 

Lors du scrutin précédent, en 2007, la Confédération paysanne était arrivée en deuxième position avec 26 % des voix et avait obtenu trois élus. « Il y avait quatre listes.  Cette fois, la situation est clarifiée. Notre souhait est de revenir au niveau de 2001, où nous avions obtenu 39 % des suffrages et une représentation au bureau. Il y a six ans, la liste FDSEA -JA l’avait emporté avec 41 % des voix, le plus mauvais score. Le risque majeur de ces élections est l’abstention. Il est réel tant on ressent une lassitude  et un ras le bol dans les campagnes face aux difficultés. D’un autre côté, nous recevons de nombreux jeunes, non issus du milieu agricole, qui ont un projet et qui ne savent pas à qui s’adresser. Avec nos faibles moyens, nos adhésions sont en progression. » Jusqu’à la fin du mois, la Confédération paysanne multiplie les cafés de campagne, qui réunissent parfois jusqu’à cinquante personnes. 

L’atout des petites fermes« Notre département a une chance énorme, d’avoir un tissu de fermes relativement dense, avec une SAU moyenne de 28 hectares. Nous devons préserver cet atout. Nous souhaitons privilégier une agriculture à taille humaine. Les petites structures représentent les deux tiers des fermes périgourdines. Malgré leur exclusion progressive des systèmes d’appui technique et financier, les exploitations familiales assurent l’alimentation des populations et sont importantes dans l’économie et le tissu social local. Mais elles disparaissent deux fois plus vite que les autres. Nous disons mieux vaut avoir des voisins que des hectares, explique Michèle Roux. Parmi ses propositions, ce syndicat agricole souhaite que soit mis en place un soutien forfaitaire à l’actif dans le premier pilier de la PAC pour atténuer les inégalités d’accès historique aux aides directes (DPU) et reconnaître la contribution à l’emploi des petites structures et l’instauration d’un système de cotisation sociale et une fiscalité favorables aux petites fermes.

La Confédération paysanne de la Dordogne dénonce le fonctionnement de la chambre d’agriculture actuel, qu’elle juge peu démocratique, et la mulitiplication des services payants. « Le point info installation est géré par le syndicat JA (jeunes agriculteurs), ce n’est pas normal à nos yeux. Les deux tiers des installations se font aujourd’hui hors cadre familial et plus de la moitié sans aide. Nous pronons un accompagnement technique et financier pour tous les nouveaux installés qu’il soit syndiqué ou non. » Cette question du renouvellement des générations est cruciale, les trois syndicats sont d’accord sur ce point. Mais  idées et propositions divergent. Citant l’exemple de ce qu’elle appelle « un sabotage récent de l’installation d’un jeune en production de lait et transformation fromagère sur le canton de Thiviers par les responsables FDSEA/JA « , Michèle Roux indique « trois petites fermes, prenant en compte les  dimensions sociale, économique et environnementale valent mieux qu’une. C’est comme cela que nous continuerons à accueillir les nombreux touristes dans notre département qui sont ravis de voir des vaches dans les champs. » 


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