Pau: La FDSEA et les Jeunes agriculteurs refusent de travailler dans le brouillard


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 18/02/2015 PAR Jean-Jacques Nicomette

Cette action symbolique a fait suite aux mouvements de grogne qui se sont exprimés la semaine dernière sur le plan national.  » La mise en œuvre de la politique agricole commune nécessite des règles claires. Même si nous ne sommes pas toujours d’accord avec celles-ci  » expliquent la FDSEA et les Jeunes Agriculteurs.  » Les paysans ont besoin de savoir ce qu’ils peuvent, ou ce qu’ils doivent faire, dans leur exploitation. C’est la moindre des choses ! Le gouvernement doit décider et assumer. Ca ne peut pas être la faute de Bruxelles. On ne peut cumuler paperasses et contrôles indéfiniment « .

Des questions sans réponsesSur le terrain, les exemples abondent pour illustrer une situation que les agriculteurs qualifient d’ubuesque.  » Sur la PAC par exemple, ils doivent commander des engrais et des semences. Mais ils ne savent pas ce qu’ils doivent faire pour ne pas être sanctionnés « .

Transparence et clause de contournement des GAEC,  modalités d’attribution de l’aide à la vache allaitante  » qui est  indispensable aux éleveurs bovins « , monoculture du maïs, indemnités compensatoires de handicaps naturels… Tout une série de dossiers techniques, sur lesquels des réponses sont toujours attendues, sont cités dans la foulée.

Même chose pour les jeunes :  » La nouvelle politique d’installation devait être mise en place au 1er janvier, et nous n’avons pas encore d’éléments. Des jeunes vont s’installer. Mais on ne peut pas leur dire comment « .

« Un système qui relève de l’incompétence et de l’amateurisme »Du coup, le ton se durçit.  » Nous sommes très déçus par la posture adoptée par les responsables gouvernementaux. Le système qui prédomine relève de l’incompétence et de l’amateurisme  » critique Bernard Layre. Tout en déplorant que les contre-propositions formulées par la profession sur de nombreuses mesures n’aient pas connu de retour.

« Comment accepter des dossiers où l’on peut être contrôlées, sans avoir les règles du jeu ? N’importe quel chef d’entreprise s’insurgerait ».

« Qu’on nous laisse travailler »Au moment où l’Europe appuie sa politique agricole sur le  verdissement, les syndicats  estiment par ailleurs qu’il faut raison garder.  » On est d’accord pour faire de l’environnement. Et nous avons accepté la norme de 40 milligrammes de nitrate par litre d’eau. Mais quand on voit un ministre proposer une norme absurde de 18 milligramme, on ne comprend plus. En lisière de bois, la seule minéralisation du feuillu apporte déjà un taux de 25 à 35 milligrammes. Ce qui revient à dire qu’on nous demande de faire deux fois mieux que dame Nature « .

« Dans notre département, l’agriculture et l’agro-industrie ont montré qu’elles peuvent travailler intelligemment, et qu’elles sont sources de richesse » ajoute Bernard Layre. « Qu’on nous laisse travailler dans de bonnes conditions, et qu’on nous fasse confiance. Nous sommes de vrais professionnels ».

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